Les Phillies de Philadelphie continuent leur série contre les Dodgers
Après avoir plié le dossier du titre de la Division Est de la Ligue Nationale, les Phillies de Philadelphie n’ont pas levé le pied. Direction Los Angeles, pour une série de trois matchs face aux Dodgers, histoire de tester leur souffle et leur mental avant le sprint d’octobre. Et si le premier round ressemblait à une partie de poker sous acide, c’est bien parce que les deux équipes ont joué cartes sur table, jusqu’au bout de la nuit californienne.
Un marathon de 23 manches
Score final: 25-270. Oui, vous avez bien lu. Un score qui ressemble plus à une feuille de stats de basket qu’à un match de baseball. 23 manches avalées, des bras rincés, des esprits sous tension et un public partagé entre extase et épuisement.
Kyle Schwarber a encore fait parler la poudre avec son 22e homer de la saison, leader incontesté de la ligue dans l’exercice. Bryce Harper a attendu la huitième pour ajouter le sien, comme pour rappeler qu’il est toujours le cœur battant de Philly. J.T. Realmuto, lui, a choisi la 23e manche pour claquer un vol sacrificiel qui a pesé lourd dans la balance.
Et puis il y a Weston Wilson. Pas la star, pas le visage sur les affiches. Mais son homer de deux points en septième a mis tout le monde debout, offrant un avantage 4-3 qui a failli basculer l’histoire. Une étincelle dans ce brasier de coups de batte et de rebonds émotionnels.
« C’était comme un combat de poids lourds, mec », a lâché Harper après coup. « Ils frappent, on frappe. Ils frappent, on frappe. On a juste continué à répondre. »
Philadelphie, l’élan d’octobre
Avec cette victoire dantesque, les Phillies prolongent leur état de grâce: 14 victoires sur leurs 18 derniers matchs. Une cadence de champion, renforcée par un deuxième titre consécutif de la division décroché lundi. Et au-delà de la fierté, il y a surtout ce petit bonus stratégique: se rapprocher d’un des deux meilleurs bilans de la Ligue Nationale, synonyme de ticket direct pour le deuxième tour des playoffs.
Rob Thomson, le manager, n’a pas manqué de saluer la résilience de son groupe. « Ils n’ont jamais cessé de se battre. C’est ce qu’il faut faire, surtout après avoir perdu Zack Wheeler pour la saison. » Une perte énorme, Wheeler étant l’as de la rotation, opéré le mois dernier pour un caillot de sang.
Mais cette équipe-là refuse de baisser la tête. Cristopher Sanchez en est le symbole: le gaucher prend le monticule mardi, fort d’une série où il n’a concédé qu’un seul point en trois sorties. Un bras chaud, un mental glacé, et l’occasion de maintenir le train de la victoire sur ses rails.
Le ton est donné
Philly avance avec l’énergie d’une équipe qui se sait attendue. Une équipe qui frappe fort, qui encaisse, mais qui repart de plus belle. Les Dodgers ont appris hier soir qu’ils ne suffisaient pas à étouffer cet élan rouge et blanc.
La suite de la série promet encore des étincelles. Car si ce marathon de 23 manches était « juste » le premier acte, on n’ose à peine imaginer la suite. Une chose est sûre: ces Phillies-là ne se contentent pas de jouer au baseball, ils le transforment en spectacle total.
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