Les Giants de San Francisco misent sur Bryce Eldridge pour le sprint final
Les Giants de San Francisco n’avaient pas prévu ça en avril. Personne ne les imaginait dans la conversation pour une wild-card. Et pourtant, à deux semaines de la fin de saison, les voilà coincés dans un embouteillage haletant pour arracher un ticket en octobre. Alors pour donner un coup d’accélérateur, la franchise a décidé de sortir une carte inattendue mais pleine de promesses : la promotion de Bryce Eldridge. Le gamin de 20 ans débarque dans le show, avec son swing de gaucher, son gabarit de colosse et surtout l’étiquette d’avenir du club. Dominic Smith blessé aux ischios ? Qu’à cela ne tienne, Eldridge va occuper le premier but. Bienvenue dans le grand bain.
Un profil qui intrigue
À seulement 21 ans, Eldridge a déjà de quoi faire tourner les têtes. En 102 matchs dans les ligues mineures cette saison, il a empilé les chiffres comme on collectionne les cartes Panini : 22 home runs, 277 points produits, une puissance brute qui transperce les radars et un OPS qui grimpe à .77. Oui, le garçon a encore quelques scories – 26 strikeouts sur 133 apparitions, ça pique – mais on parle d’un joueur qui n’a pas encore l’âge légal pour commander une bière dans certains États. Surtout, il dégage cette impression rare : celle d’un batteur qui n’a pas peur du moment, qui reste planté dans la boîte comme si tout ça était déjà son quotidien.
MLB Pipeline le classe 213e meilleur espoir global. Sur le papier, rien de clinquant. Mais les scouts des Giants jurent qu’il est bien plus qu’un numéro dans une liste. 1,93 m, 109 kilos, un swing naturel et un instinct offensif qui rappellent certains grands noms. Le front office croit en lui, et ce timing, en pleine course à la wild-card, prouve qu’ils sont prêts à miser gros.
San Francisco tente un coup
Le timing est tout sauf anodin. Les Giants attaquent une série brûlante à Phoenix contre les Diamondbacks, rivaux directs dans la course. À 1,5 match des Mets pour la dernière wild-card, et avec l’Arizona qui souffle dans leur dos à deux matchs, chaque swing pèse son poids d’or. Promouvoir Eldridge maintenant, c’est envoyer un message : le futur, c’est tout de suite. On joue gros, et si ça casse, tant pis. Mais si ça marche, San Francisco pourrait se transformer en cauchemar pour les autres candidats.
Ce n’est pas la première fois que la franchise tente un pari audacieux. En 2021 déjà, personne ne les voyait rivaliser, et ils avaient claqué 107 victoires pour forcer les Dodgers à sortir les griffes. Cette fois, le scénario est différent : l’équipe est moyenne, parfois brillante, souvent frustrante, mais elle s’accroche. Eldridge, lui, devient le joker, celui qu’on balance dans l’arène en espérant un électrochoc.
Une remontée déjà spectaculaire
Il suffit de jeter un œil au classement pour comprendre le momentum. Le 9 septembre, les Giants (75-74) comptaient 7,5 matchs de retard sur les Mets (77-73). Autant dire une mission quasi impossible. Puis la machine s’est mise en route : 14 victoires, 6 défaites, et un retour fracassant dans le rétro new-yorkais. Pendant ce temps, les Mets se sont enlisés (9-13), et soudain San Francisco s’est retrouvé dans la danse. Deux défaites récentes face aux Dodgers, lourdes (23-9 au total), ont un peu refroidi l’ambiance, mais pas de quoi tuer l’élan. L’arrivée d’Eldridge pourrait même rallumer la flamme.
L’inconnu qui change tout
On ne sait pas encore si Bryce Eldridge va exploser ou s’éteindre. Peut-être frappera-t-il un home run salvateur, peut-être accumulera-t-il les strikeouts comme un rookie dépassé. Mais une chose est sûre : son entrée change la dynamique. Elle excite les fans, électrise le vestiaire, et donne au sprint final un parfum d’imprévisible. Les Giants jouent gros, mais ils jouent juste. Après tout, octobre appartient souvent aux audacieux.
Et si, dans quelques semaines, San Francisco se glissait en séries, on repenserait à ce moment précis. Celui où la franchise a décidé de faire confiance à un gamin de 20 ans pour rallumer la lumière. Celui où Bryce Eldridge est devenu bien plus qu’un prospect. Celui où le futur s’est invité dans le présent.
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