Un ascenseur émotionnel brutal
Le Thunder pensait avoir mis la main sur une nouvelle pépite avec Thomas Sorber, fraîchement drafté en 15e position. Un pivot costaud, mobile, qui sortait d’une saison impressionnante avec Georgetown. Mais à peine le temps de rêver que le réveil a sonné. Le rookie a subi mardi une opération pour réparer une déchirure du ligament croisé antérieur au genou droit. Verdict sans appel : saison terminée avant même d’avoir commencé.
Le communiqué officiel se veut rassurant. Sorber devrait être prêt pour l’exercice 2026/27. Mais pour Oklahoma City, habitué à bâtir dans la patience, c’est un nouveau contretemps frustrant.
Un talent déjà fragilisé
À Georgetown, Sorber avait montré qu’il avait l’étoffe d’un futur pivot NBA. 14,5 points, 8,5 rebonds, 2 contres par match… tout ça avec une palette offensive en constante évolution et une vraie présence défensive. Mais sa saison avait déjà été écourtée par une blessure au pied gauche, qui avait nécessité une première intervention chirurgicale.
Deux opérations lourdes en moins d’un an, c’est le genre de début de carrière qui fait grincer des dents. D’autant que la situation rappelle tristement le précédent du Thunder, qui avait déjà vu un de ses rookies manqué toute sa première saison pour une blessure similaire. Le parallèle n’a échappé à personne.
OKC, un effectif taillé pour encaisser
Heureusement pour Mark Daigneault et son staff, le Thunder n’est pas à poil à l’intérieur. Entre Chet Holmgren, Jaylin Williams et un collectif déjà bien huilé, l’équipe peut compenser l’absence du rookie sans bouleverser sa rotation. Mais ce que Sorber devait apporter, c’était autre chose : de l’impact physique pur, du muscle, une énergie brute dans la raquette. Le genre de profil complémentaire qui permet à une équipe ambitieuse de franchir un palier.
L’attente devra encore durer. Et c’est peut-être là que le Thunder joue sa meilleure carte : la patience. Le projet est bâti sur le long terme, et cette philosophie colle parfaitement avec le cas Sorber.
Un contrat qui engage le futur
Sorber a signé début juillet son contrat rookie : quatre ans, 22,51 millions de dollars. Les deux premières années sont garanties, les deux suivantes sont des options d’équipe. Autrement dit, le Thunder n’a pas à paniquer. Le front office sait qu’il mise sur le long terme, et cette blessure, aussi frustrante soit-elle, ne change pas fondamentalement les plans.
Sorber aura une saison entière pour se reconstruire, se renforcer et revenir avec l’envie de prouver. Et si tout se passe comme prévu, OKC pourra compter dès 2026 sur un pivot prêt à rattraper le temps perdu.
Un test de résilience
Les blessures sont cruelles, surtout quand elles frappent si tôt. Mais l’histoire de la NBA est remplie de joueurs qui ont transformé ces coups durs en tremplins. Pour Sorber, c’est déjà un premier test mental. Pour le Thunder, c’est une nouvelle leçon de patience.
En attendant son retour, Oklahoma City continue sa route, avec un effectif jeune, talentueux et ambitieux. Sorber, lui, observe depuis l’ombre, prêt à écrire son histoire plus tard. Le rideau n’est pas tombé. Il s’est juste levé un peu plus lentement que prévu.
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