Les franchises NBA peaufinent leur effectif pour le camp d’entraînement
Alors que la saison NBA approche à grands pas, les équipes bouclent leurs derniers dossiers et affûtent leurs rotations pour le training camp. À Dallas, les Mavericks affichent déjà complet avec leurs 15 contrats garantis, mais le camp d’entraînement n’est jamais qu’une question de chiffres. Six joueurs tenteront d’y bousculer la hiérarchie et de convaincre Jason Kidd et son staff qu’il reste une place pour eux dans le puzzle texan.
Le dernier pari de Robinson-Earl
Parmi ces candidats à la surprise, un nom ressort : Jeremiah Robinson-Earl. Intérieur formé à Villanova, l’ancien du Thunder refuse de plier bagage et de céder aux sirènes européennes malgré l’insistance de son agent. Lui croit encore à sa place en NBA, quitte à accepter un contrat non garanti. Ses chiffres à New Orleans l’an passé (6,3 points et 4,8 rebonds en 19 minutes) ne font pas tourner les têtes, mais Robinson-Earl n’a jamais vendu du rêve avec des stats tape-à-l’œil. Son jeu repose sur autre chose : l’énergie, l’intelligence et cette capacité à faire le sale boulot que peu de joueurs embrassent avec le sourire.
Un embouteillage dans la raquette
Le problème pour lui ? Dallas n’est pas exactement l’endroit le plus simple pour un intérieur de petite taille. Entre Anthony Davis, Daniel Gafford, P.J. Washington, Dereck Lively II et l’indéboulonnable Dwight Powell, la raquette est déjà blindée. Chacun de ces joueurs apporte une dimension spécifique : verticalité, défense, spacing ou expérience. Alors, dans ce tableau-là, Robinson-Earl ressemble presque à un luxe superflu. Mais dans une saison longue de 82 matchs, où les blessures et les rotations forcées sont inévitables, impossible de dire qu’un profil comme le sien n’aura jamais d’utilité.
Une porte entrouverte
C’est là que tout se joue pour Robinson-Earl. S’il accepte l’option G-League avec les Texas Legends, il garde un pied dans la maison. Et dans une ligue où une opportunité peut surgir en un claquement de doigts, ça vaut de l’or. Son expérience passée en two-way contract avec les Pelicans pourrait aussi jouer en sa faveur : il connaît le chemin, et il sait que chaque minute grappillée en NBA doit être maximisée.
Le pari du two-way contract
De plus en plus de franchises utilisent les two-way contracts comme laboratoire. Un deal qui permet aux jeunes, aux joueurs à relancer, de se montrer dans un cadre compétitif tout en gardant l’espoir de passer un jour du banc G-League à la rotation NBA. Robinson-Earl n’est plus un rookie, mais il coche cette case de joueur en quête de crédibilité durable. Un poste de pompier de luxe, prêt à répondre présent dès qu’on fait appel à lui.
L’incertitude comme horizon
Rien n’est garanti pour Jeremiah Robinson-Earl. Peut-être que dans quelques semaines il reprendra l’avion pour l’Europe, peut-être qu’il signera une saison pleine en G-League. Ou peut-être, et c’est ce qu’il espère, qu’il sera ce joueur inattendu qui gagne sa place à la sueur de son front dans le vestiaire des Mavericks. Son futur reste flou, mais une chose est sûre : sa détermination à s’accrocher à la NBA force le respect. Et parfois, c’est ce genre de mentalité qui finit par payer.



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