Changement de cap pour Council : Brooklyn n’est plus au programme
Le 21 septembre 2025 à 20h00 CST par Eli Cohen
Les couloirs de la NBA ont cette manie d’offrir des virages à 90 degrés au moment où l’on pense tenir une certitude. Ricky Council, pressenti pour enfiler le maillot noir et blanc de Brooklyn, ne le fera finalement pas. Nets Daily, généralement bien informé, a refroidi les ardeurs en annonçant que l’ailier ne posera pas ses valises dans le borough le plus hype de New York.
Une petite claque pour ceux qui l’imaginaient déjà bondir au Barclays Center, prêt à injecter son explosivité dans une équipe en quête d’énergie et de nouveaux visages. Car oui, Council avait le profil type : un jeune joueur athlétique, pas encore totalement poli mais capable d’enflammer une salle sur un coast-to-coast ou un poster inattendu.
Un parcours déjà cabossé
L’histoire récente de Ricky Council n’est pas exactement un long fleuve tranquille. Sorti de Wichita State puis d’Arkansas avec l’étiquette d’athlète pur, il avait séduit les Sixers assez pour décrocher un spot et passer deux saisons dans la ville de l’amour fraternel. Ses stats brutes parlent d’elles-mêmes : 6,7 points et 2,5 rebonds en 14,7 minutes. Rien de transcendant sur le papier, mais ceux qui regardaient les matchs voyaient autre chose.
Council, c’était ce joueur qui pouvait changer le tempo d’une rencontre par sa simple présence. Défensivement, une menace quand il se décidait à verrouiller. Offensivement, une arme de transition, parfois imprévisible mais toujours spectaculaire. Problème : le tir extérieur n’a jamais suivi. Et dans une NBA obsédée par le spacing, difficile de s’imposer sans une menace crédible derrière l’arc.
Son départ de Philadelphie ressemblait donc à une seconde chance. Brooklyn, avec son effectif en pleine reconstruction, paraissait l’endroit parfait pour se relancer. Un marché large, des minutes potentiellement disponibles, et une fanbase qui adore les joueurs capables de secouer le Barclays avec un gros dunk.
Un retournement qui intrigue
Alors pourquoi ce volte-face ? Mystère. Peut-être que les Nets ont revu leur stratégie après l’été. Peut-être que le camp Council a trouvé l’offre trop fragile, trop risquée. Ou peut-être simplement que d’autres options sont en train d’apparaître pour lui. Quoi qu’il en soit, le timing surprend. À quelques jours du training camp, les places sont chères et les contrats s’arrachent.
Dans les coulisses, certains parlent déjà d’un possible détour par l’Europe ou l’Asie, histoire de se refaire un CV avec du temps de jeu et des responsabilités. D’autres imaginent une franchise NBA encore à la recherche d’un ailier explosif se manifester avant le début de saison. Une chose est sûre : Council n’a pas dit son dernier mot.
Un nouvel espoir chinois pour les Nets
Pendant que le dossier Council s’évaporait, Brooklyn activait un autre levier : Fanbo Zeng. Et là, c’est une toute autre histoire. L’ailier chinois de 2,11 m arrive avec un contrat Exhibit 10, une formule classique qui permet à une franchise de tester un joueur en camp et, au besoin, de l’orienter vers son équipe affiliée en G League.
Mais attention, Zeng n’est pas un simple invité de passage. Formé aux États-Unis avant de rentrer en Chine, il a trouvé son rythme la saison dernière avec les Beijing Ducks : 14,7 points, 4,7 rebonds, 1,5 contre, et surtout une adresse extérieure de 40,5 %. Pour un ailier-fort moderne, c’est une carte de visite qui intrigue forcément.
Son arrivée à Brooklyn n’est pas une surprise totale, puisque l’accord avait été ficelé dès le mois d’août. Mais la perspective de voir un joueur chinois intégrer l’effectif des Nets n’est jamais anodine. Le marché asiatique reste stratégique, et le Barclays Center n’a pas oublié la popularité qu’avait suscitée Yao Ming à Houston ou, plus modestement, Yi Jianlian à son époque.
Et maintenant ?
Pour Brooklyn, la dynamique est claire : il s’agit de trouver des pépites dans le sable. Après des années de montagnes russes, de la gloire éphémère du Big Three Kyrie-Harden-Durant à la réalité d’une reconstruction, la franchise cherche des paris intelligents. Fanbo Zeng entre dans cette logique. Ricky Council aurait pu aussi, mais le destin en a décidé autrement.
La saison démarre bientôt et les regards se tourneront vers les rookies, les role players et tous ceux qui rêvent de se faire une place au soleil. Council, lui, devra attendre son prochain appel. Peut-être demain, peut-être dans trois mois, peut-être ailleurs. Le genre de suspense qui fait tout le charme — et la cruauté — de la NBA.
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