Les Blue Jays de Toronto en route vers la gloire en séries
Les Blue Jays de Toronto ont enfin validé leur billet pour les séries. Et dans un Rogers Centre qui se prépare à vibrer comme rarement, l’objectif ne se limite plus à « juste participer ». Non. L’équipe veut mettre la main sur le titre de la division Est de l’Amérique. Les Yankees sont toujours dans le rétroviseur, mais Toronto a les cartes en main. Et ça tombe bien, parce que la saison régulière se termine à domicile, avec une série de six matchs sous haute tension. Première escale : les Red Sox de Boston débarquent en ville.
Un dernier virage bouillant
Avec une fiche de 90 victoires pour 66 défaites, les Jays ont sécurisé leur place en octobre. Le timing n’aurait pas pu être meilleur : dimanche, ils ont atomisé Kansas City pour stopper une vilaine série de quatre revers consécutifs. L’attaque, jusque-là muette, s’est réveillée d’un seul coup, envoyant un message clair au reste de la ligue : Toronto n’a pas l’intention d’arriver en séries sur la pointe des pieds.
En face, les Red Sox jouent leur survie. Avec 85 victoires et 71 défaites, Boston est encore en course pour une wild-card, mais chaque rencontre compte double. Pas question de sortir de Toronto les mains vides, au risque de voir leur saison se terminer avant même d’avoir goûté au mois d’octobre. Autant dire que la rivalité sera électrique.
Le duel des lanceurs
Mardi soir, ce sera Kevin Gausman qui prendra le monticule pour les Jays. Un vétéran qui connaît bien les Red Sox, et qui a déjà prouvé qu’il pouvait les museler. Lors de sa dernière sortie contre Boston, il avait livré huit manches quasi parfaites, concédant seulement un point non mérité. Son ERA cette saison tourne autour de 3.5, preuve d’une constance précieuse dans une rotation parfois irrégulière.
En face, Boston misera sur Lucas Giolito. Le droitier n’a pas eu une saison de rêve, loin de là, mais il reste capable de sortir une prestation solide quand la pression monte. Les Red Sox comptent sur lui pour donner le ton et, surtout, pour calmer une attaque torontoise qui vient de retrouver son mordant.
Toronto face à son destin
C’est toute la beauté du sport : en l’espace d’une semaine, la saison régulière peut se transformer en tremplin vers la gloire… ou en chute libre vers la frustration. Toronto n’a plus remporté sa division depuis 2015. Depuis, le club a connu des hauts, des bas, des reconstructions, des espoirs avortés. Cette fois, les Jays ont l’occasion d’écrire une page différente, avec une équipe jeune, explosive, mais enfin plus mature.
Vladimir Guerrero Jr. doit redevenir le moteur offensif que tout le monde attend. Bo Bichette, souvent clutch dans les grands moments, aura aussi son mot à dire. Et si George Springer continue sur sa lancée, l’attaque peut rivaliser avec n’importe quelle puissance offensive du circuit. La clé, comme souvent en octobre, sera le bullpen. Toronto a déjà perdu trop de matchs serrés en laissant filer des avances en fin de rencontre. Impossible de répéter ces erreurs maintenant.
Un Rogers Centre prêt à rugir
On l’oublie parfois, mais le Rogers Centre peut devenir une vraie forteresse. Quand la salle est pleine, quand le toit est fermé et que chaque lancer est accueilli par un rugissement, l’énergie est contagieuse. Les Jays en auront besoin, parce que les Yankees ne lâcheront rien d’ici la fin. Deux matchs d’avance, ça peut s’évaporer en un clin d’œil. Mais ça peut aussi suffire à sceller un titre attendu depuis presque une décennie.
Le sprint final
La table est mise. Les Red Sox jouent leur survie, les Blue Jays leur héritage. Chaque manche sera scrutée, chaque erreur amplifiée, chaque coup sûr célébré comme un but en finale de Coupe du monde. Le baseball est parfois lent, contemplatif, mais en ce moment précis, il devient un sport de nerfs. Toronto a la chance d’écrire une histoire qui résonnera longtemps dans les mémoires.
Le chemin vers la gloire ne fait que commencer, mais il passe par ces six matchs à domicile. Et si les Jays veulent vraiment se présenter en séries en tant que patrons, ça commence ce soir, face à Boston.
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