Sarah Hunter face au poids de l’histoire
Samedi, l’Allianz Stadium va se transformer en chaudron. Plus de 82 000 spectateurs attendus, un record mondial pour le rugby féminin. Une finale, une équipe à domicile, et une pression qui pourrait écraser n’importe quel groupe. Mais pas les Red Roses, si l’on en croit Sarah Hunter. L’ancienne capitaine, aujourd’hui entraîneuse de la défense, a un message clair : son équipe est prête à embrasser l’instant.
Des souvenirs qui piquent encore
Hunter n’a pas oublié 2022. Une finale perdue 34-32 contre la Nouvelle-Zélande, devant une foule de 42 579 spectateurs en feu. Elle sait ce que représente l’énergie d’un stade. Cette fois, elle veut inverser la tendance. « Le public sera notre 16e joueuse », dit-elle. Pas une source d’angoisse, mais une force supplémentaire. Son discours est simple : il faut canaliser cette intensité, la transformer en carburant.
Un mur rouge derrière elles
Les Red Roses ne sont pas novices. Elles ont joué devant de grandes foules, elles savent gérer le bruit, la tension, les attentes. Mais ce samedi, ce sera différent. Le public anglais n’aura pas seulement le rôle de spectateur : il sera acteur. Chaque plaquage, chaque ballon gagné sera amplifié par un rugissement collectif. Dans ce contexte, Hunter insiste : l’Allianz Stadium doit devenir une arme.
Plus qu’un match, un tournant
Au-delà de la finale, Hunter voit plus grand. Elle parle d’un moment charnière pour le rugby féminin. « En 2010, on jouait au Surrey Sports Park. Aujourd’hui, on remplit un stade entier », rappelle-t-elle. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’engouement ne cesse de croître, et les Red Roses sont au centre de cette révolution. Gagner samedi, ce serait écrire une page d’histoire, mais aussi confirmer que le rugby féminin a changé de dimension.
L’Angleterre joue gros
Face au Canada, rien ne sera facile. Mais l’Angleterre a l’expérience, le public et la conviction que son heure est venue. Pour Hunter et ses joueuses, il ne s’agit pas seulement de soulever un trophée. Il s’agit de montrer au monde entier que le rugby féminin peut tenir une finale devant 82 000 personnes et laisser une empreinte indélébile. Samedi, tout un pays retiendra son souffle.
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