Le Canadien de Montréal puni, mais pas brisé : lueur d’espoir après la claque face aux Leafs
Un score qui pique
7-2. Rien qu’en lisant le score, les fans des Canadiens serrent les dents. Heureusement que la NHL n’a pas encore démarré. Les Maple Leafs n’ont pas fait dans la dentelle lors de ce match de présaison, transformant la soirée en correction. Pourtant, au milieu de ce naufrage, une petite victoire invisible a pris forme : pas de blessure sérieuse à déplorer. Après la sortie prématurée de Noah Dobson, fraîche recrue estivale, puis celle de David Reinbacher, tout le monde a cru revivre le cauchemar de la présaison dernière. Finalement, plus de peur que de mal.
Des bobos, pas de casse
Martin St. Louis s’est empressé de calmer l’incendie en conférence de presse. Rien de grave pour Dobson ni pour Reinbacher. Les supporters ont pu souffler, eux qui ont encore en travers de la gorge les blessures au genou de Reinbacher et Patrik Laine l’an passé, déjà face aux Leafs. Cette fois, l’histoire ne s’écrit pas en boucle. Et c’est déjà une bonne nouvelle.
Le retour attendu de Kirby Dach
Mais la vraie attraction de la soirée, c’était lui : Kirby Dach. De retour après une longue absence, le centre de 23 ans retrouvait enfin la glace, aligné avec Patrik Laine et Ivan Demidov en seconde ligne. Et rapidement, on a vu des étincelles. Au deuxième tiers, Demidov a glissé une offrande à Laine pour réduire l’écart à 3-2. De quoi y croire ? Non, mais le Centre Bell a vibré un instant. Dach bougeait bien, prenait ses repères. Les Canadiens venaient peut-être de retrouver une pièce maîtresse. Au delà de l’équipe de supériorité numérique habituelle qui a inscrit un but, on devine bien cette fois que cette seconde ligne aura un rôle à jouer cette saison.
Un souffle vite retombé
Sauf que l’élan n’a pas tenu. Toronto a repris les rênes, comme un boxeur qui encaisse une combinaison avant de planter un uppercut. 7-2, rideau. Cette nouvelle ligne offensive, prometteuse sur le papier, a montré ses limites. Du déchet, du manque d’automatismes. Les observateurs les plus cyniques parlent déjà d’un « flop annoncé ». Mais soyons honnêtes : juger une chimie naissante après une poignée de shifts, c’est tirer trop vite. Toronto n’a pas affiché ses stars dans cette opposition qui leur a permis d’afficher un beau profil défensif, et offensif, avec seulement 13 tirs cadrés concédés.
La suite s’écrit maintenant
La présaison touche à sa fin et l’heure des réglages est presque terminée. Ce revers, aussi douloureux qu’il paraisse, doit être lu autrement : les Canadiens ont aperçu un bout de potentiel offensif avec Dach, Demidov et Laine, tout en échappant à des blessures lourdes. L’équation est simple : si le groupe reste en santé et gagne en cohésion, l’avenir immédiat n’est pas si sombre.
Au final, cette soirée restera comme une gifle au tableau d’affichage, mais aussi comme un avertissement. Pour viser plus haut, Montréal devra serrer les rangs, trouver sa cadence et protéger ses hommes-clés. Et si la saison régulière se joue sur les détails, celui de jeudi pourrait, paradoxalement, leur avoir appris l’essentiel : parfois, perdre sans se briser, c’est déjà une petite victoire.
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