La Ryder Cup, c’est une guerre d’équipes. Mais derrière les drapeaux et les chants, ce sont bien des joueurs, un par un, qui frappent la balle, tiennent la pression et finissent par écrire l’histoire. À Bethpage Black, chacun a laissé son empreinte, parfois glorieuse, parfois douloureuse. Alors, au-delà du score final, que retenir des 24 hommes impliqués ? Et que dire des capitaines, des fans et de ce monstre de parcours qui a encore prouvé pourquoi il est redouté ?
Sam Burns : une semaine qui laisse des traces
Difficile d’y aller autrement : Sam Burns a passé une Ryder Cup compliquée. Bilan brut : 1 point engrangé (0-1-2) et une note qui frôle le rouge. Il a peiné dans ses sorties des deux premiers jours, souvent dominé dans les duels de précision. Certes, il arrache un demi-point en four-ball, mais disons-le franchement : c’est surtout Patrick Cantlay qui a porté la paire.
Le dimanche, Burns avait une chance de sauver son week-end avec un point crucial. Mais au 18, trois putts, un bogey et la punition immédiate : Robert Macintyre égalise, ajoutant une pierre précieuse au total européen. Dans une Ryder Cup où chaque miette compte, cette erreur fait mal, très mal.
Les capitaines, stratèges sous pression
On a tendance à les oublier quand les clubs s’entrechoquent, mais les capitaines sont les architectes invisibles. Alignements, pairings, discours dans le vestiaire : tout repose sur eux. Cette édition n’a pas dérogé à la règle. Certaines décisions se sont avérées visionnaires, d’autres franchement discutables. Mais impossible de nier leur influence : quand le momentum bascule, c’est souvent le fruit d’un choix assumé – ou raté – au sommet.
Les fans, souffle et fureur
Bethpage Black n’était pas seulement rempli, il vibrait. Les fans ont été le douzième homme de cette Ryder Cup, faisant exploser chaque coup décisif, sifflant chaque erreur adverse, poussant leurs favoris jusqu’à la corde. Parfois limite, souvent bouillants, ils ont donné une intensité rare à l’événement. Dans cette atmosphère, chaque putt de deux mètres semblait être pour la gagne d’un majeur.
Bethpage Black, le juge impitoyable
Et puis il y a eu le décor. Bethpage Black, bête noire des joueurs, monstre sacré du calendrier. Le parcours a encore montré pourquoi il est craint : rough assassins, greens capricieux, fairways qui pardonnent rarement. Résultat, même les stars du circuit ont eu l’air humain, parfois fébriles, parfois dépassés. Mais c’est précisément ce qui a rendu la compétition si addictive. On ne bat pas Bethpage, on survit à Bethpage.
Bilan
OUR TIME. OUR PLACE. pic.twitter.com/ChX5YMcxKf
— Ryder Cup Europe (@RyderCupEurope) September 28, 2025
Cette Ryder Cup restera dans les mémoires comme une fresque collective, certes, mais façonnée par des destins individuels. Sam Burns en symbole d’une Amérique parfois fragile. Les capitaines en chefs d’orchestre sous tension. Les fans en catalyseurs d’une ambiance unique. Et Bethpage en décor magistral, cruel mais magnifique. Avec comme point final, la victoire de l’équipe Europe qui s’est imposé 15 -13 face aux Etats-unis.
Laisser un commentaire