Le record au bout des doigts
Il marche dans l’histoire comme on traverse une pièce connue et on remarque, pour la première fois, ses moulures. En entrant en 2025-26, LeBron James sera le premier joueur de l’ère moderne à disputer 23 saisons, dépassant Vince Carter, parti à 22 saisons. Ce n’est pas qu’un chiffre à cocher. C’est la preuve qu’un joueur peut réécrire les repères de longévité de la ligue tout en restant, jour après jour, au cœur du combat.
Un contrat qui expire, mais pas l’envie
Pour la première fois depuis qu’il a revêtu le maillot des Lakers, LeBron aborde une saison avec un contrat en fin de cycle. Il a levé l’option qui le lie aux Lakers pour 2025-26 et n’a pas signé d’extension, ce qui fait de cette année une fenêtre temporelle lourde de sens pour ses choix futurs. Pourtant, lors du Media Day, il a éteint les spéculations avec la même simplicité qu’il manie un dribble : il est heureux de jouer et concentré sur le présent. Les décisions d’après-saison pourront attendre.
La santé comme horloge
À presque 41 ans, la vraie inconnue porte un nom banal et cruel : le corps. LeBron sort d’une série de playoffs où il a subi une entorse au ligament collatéral médial du genou gauche, une blessure qui a marqué la fin de la campagne des Lakers. Il l’aborde sans pathos, conscient qu’à son âge chaque cliquetis de genou se paye en calendrier. Alors il module sa préparation, écoute les médecins et ménage ses minutes. La longévité n’est pas un don, c’est un budget.
Un leadership qui ne se négocie pas
Les interlocuteurs habituels des médias n’en finissent plus de répéter la même chose : LeBron demeure la tête pensante d’un projet recalibré. Avec de nouvelles pièces autour de lui et l’arrivée d’une star du calibre d’un Luka Dončić qui a signé un extension majeure, la mécanique des Lakers s’attelle à convertir le talent en résultats. LeBron le sait : son rôle va au-delà des chiffres. Il est l’outil de cohésion, l’axe autour duquel se construisent les ambitions.
Et après ?
La question plane et fait les beaux jours des débats : y aura-t-il une 24e saison, ou 2025-26 signera-t-elle un clap de fin ? LeBron ne ferme aucune porte, mais il ne la force pas non plus. Il répète qu’il ne prolongera pas sa carrière juste pour jouer avec son plus jeune fils, Bryce, qui commence sa route universitaire. Les contours de l’après-Lakers restent flous — volontairement. Pour l’heure, l’histoire qui s’écrit est simple et exigeante : rester au plus haut niveau, semaine après semaine, et transformer cette année charnière en saison utile.
Conclusion
On pourrait réduire LeBron à un palmarès ou à une statistique. Ce serait oublier l’essentiel : il est devenu une mesure du temps en NBA. Sa 23e saison ne sera pas seulement une succession de matchs. Ce sera un test de gestion, de corps et d’ego. S’il tient son rythme, il n’ajoutera pas seulement un nouveau chiffre à sa carrière. Il déplacera une ligne sur la carte des possibles. Les Lakers, eux, espèrent que cette page de retour au travail se traduira par un seul mot : titre.
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