Belinda Bencic s’incline face à Coco Gauff à Pékin
À Pékin, le rendez-vous a tenu ses promesses. Belinda Bencic a démarré fort, mais c’est Coco Gauff qui a eu le dernier mot après un combat long et accroché. Trois sets (4–6, 7–6[4], 6–2), des échanges à couper le souffle et une tension qui n’a jamais faibli : le central a vécu une vraie soirée de tennis, où chaque point avait des allures de bras de fer.
Un départ idéal pour Bencic
La Suissesse avait pourtant pris les devants. Son premier set, limpide, mené tambour battant, laissait croire qu’elle tenait les commandes. Sa précision en coup droit et son agressivité en retour de service semblaient perturber Gauff. Mais dans ce genre de duel, rien n’est jamais acquis. Et au deuxième set, les émotions ont commencé à peser plus lourd que la tactique.
La tension monte
Lors d’un changement de côté, Bencic a craqué, reprochant à l’équipe adverse ses encouragements jugés intempestifs. « Quand le point est terminé, ça ne me dérange pas. Mais quand je me prépare à servir, ce n’est pas le moment », a-t-elle lancé, visiblement irritée. L’échange aurait pu s’arrêter là. Mais Gauff, depuis son banc, a répliqué. Et la Suissesse n’a pas apprécié.
Des mots qui piquent
« Personne ne t’adresse la parole », a sèchement répondu Bencic, rappelant qu’elle n’avait plus l’âge de se laisser embarquer dans ce type de petites guerres mentales. Le ton était donné. Dès lors, chaque échange avait un goût de défi supplémentaire, comme si chaque point devenait un duel d’orgueil plus qu’un simple coup de raquette.
Le tournant du tie-break
La bascule s’est jouée dans ce deuxième set. Menée dans le tie-break, Bencic a flanché. Une fois cette manche envolée, son énergie et sa lucidité se sont effritées. Gauff, elle, a senti le moment, haussant le rythme et imposant sa puissance. Le troisième set n’a été qu’une formalité pour l’Américaine, qui l’a plié 6–2 avec une sérénité désarmante.
Gauff, déjà patronne
À 20 ans, Gauff impressionne par sa maturité. Là où beaucoup auraient tremblé, elle a serré le jeu, sans jamais perdre le fil. Son mental, son physique et son sens du timing en font aujourd’hui une adversaire redoutée. Cette victoire n’est pas seulement une qualification : c’est un signal envoyé au circuit. Elle est là pour durer et pour dominer.
Les réactions d’après-match
Bencic, lucide, a reconnu avoir laissé passer sa chance. Elle a pointé son manque de sang-froid, admettant que Gauff avait mieux géré les moments cruciaux. De son côté, l’Américaine a savouré, consciente que ce genre de victoire construit une saison et forge une réputation.
Ce duel restera comme un condensé de ce que le tennis de haut niveau peut offrir : de l’intensité, du talent, du caractère et une rivalité qui ne demande qu’à s’écrire encore. Pékin a été le théâtre d’une bataille où les raquettes n’étaient pas les seules à claquer. Et Gauff, une fois de plus, a montré qu’elle avait l’étoffe des grandes.
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