Connor Ingram, le pari des Oilers pour sécuriser l’avenir
Juste avant le début de la NHL, les Edmonton Oilers ont surpris pas mal de monde en allant chercher Connor Ingram. Un deal discret en provenance des Utah Mammoth, négocié contre des considérations futures, mais qui pourrait bien avoir son importance. Parce qu’à Edmonton, le poste de gardien reste une énigme jamais vraiment résolue. Et qu’Ingram, à 26 ans, représente exactement ce genre de pari qui peut changer la donne.
Un deal malin
Avec un contrat à 1,95 million de dollars (dont 800 000 pris en charge par les Mammoth), Ingram ne pèse pas lourd dans les finances du club. C’est le coup parfait : tu ajoutes un gardien d’expérience, capable de pousser la hiérarchie en place, sans faire exploser ta masse salariale. Les Oilers créent de la concurrence, un ingrédient indispensable pour une équipe qui rêve enfin de briser son plafond de verre en playoffs.
Un gardien qui sait répondre présent
On l’oublie vite, mais il n’y a pas si longtemps, Connor Ingram était le dernier rempart des Arizona Coyotes. Bilan ? 23 victoires, 21 défaites, 3 prolongations perdues, et surtout… six blanchissages. Six. Personne n’avait fait mieux dans la ligue à ce moment-là. Un gardien capable de voler des matchs à lui seul, même dans une franchise qui peinait à exister. Aux Mammoth, il s’est retrouvé coincé derrière Karel Vejmelka et Vitek Vaněček, mais son CV reste solide. Et son potentiel, intact.
Un détour par Bakersfield
À Edmonton, Ingram ne posera pas directement ses valides en NHL. Il commencera avec les Condors de Bakersfield, l’équipe affiliée. Mais attention, ce n’est pas un exil, c’est une rampe de lancement. Là-bas, il aura toutes les minutes, toute la pression, et surtout l’opportunité de rappeler à la ligue qu’il peut tenir un filet. Et s’il enchaîne les performances, rien ne dit qu’on ne le verra pas très vite dans l’uniforme des Oilers. Il convient de rappeler également que le gardien a connu des épisodes plus tourmentés par le passé : dépression, ballottage, suivi par le programme d’accompagnement des joueurs. Passer par la case AHL sera surement la meilleure approche, en attendant un retour au moment opportun.
Les Oilers, toujours en quête de la pièce manquante
Avec Connor McDavid et Leon Draisaitl, l’attaque des Oilers demeure l’une des meilleures de la NHL. C’est derrière que ça coince. Le recrutement d’Ingram s’inscrit dans une stratégie plus large : solidifier, densifier, et préparer l’avenir au cas où la hiérarchie actuelle flanche. Pas une révolution, mais un ajustement stratégique qui pourrait peser au moment où les séries se joueront sur un arrêt ou un but. Cela va aussi dans la perspective de garder McDavid, qui laisse planer le doute avant sa prolongation : il veut être outillé au maximum pour chercher la Coupe Stanley.
Un pari, mais un pari nécessaire
Alors oui, ce n’est pas la signature clinquante qui déchaîne Twitter. Mais pour les Oilers, c’est du solide, du réfléchi, du pragmatique. Et pour Ingram, c’est une deuxième chance, presque une renaissance. S’il la saisit, il pourrait bien devenir plus qu’un simple backup. Et qui sait… peut-être la pièce manquante d’un puzzle que McDavid et Draisaitl attendent de compléter depuis trop longtemps.
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