1. Le bilan 2024-25
Ce fut une saison record pour le Jazz (17-65), définitivement pas le record dont on rêvait sauf si on sort le tank, c’est le pire bilan de l’histoire d’une franchise qui est née en 1974, bien avant les dernières expansions.
Une défense très faible, une attaque au diapason de la défense, des balles perdues à foison, une équipe sans réel meneur organisateur. Une saison à oublier. Mais peut-être la saison où sont posées les fondations du futur?
Est-il juste de dire que ce fut une mauvaise saison selon le staff? Le coach Will Hardy a été prolongé jusqu’en 2031. En Utah, on voit loin et on prend de la hauteur, merci les montagnes. Toute blague à part , ce fut une saison de remise à plat, on évacue les gros contrats traçables, on propose des buy out aux autres, on draft une base de jeunes joueurs solides qui grandiront avec le coach. Ils ont espéré Cooper Flag, la draft/NBA en a décidé autrement.
2. Les Moves de l’été
- Draft : Ace Bailey (5) un ailier au potentiel franchise player, Walter Clayton Jr (18) comme futur meneur de rotation fiable, John Tonje (53) un ailier signé en two-way,
- Arrivées : Jusuf Nurkic pour pallier le futur transfert de Walter Kessler, Kyle Anderson pour ralentir le jeu si le pace est trop élevé; George Niang à qui l’Utah manquait, Kevin Love qui n’a toujours pas émis clairement le souhait de jouer dans l’Utah et la resignature de Sv Mykhailiuk pour les points au Scrabble®.
- Les départs: Collin Sexton et John Collins ont été échangés, Jaden Springer et Johnny Juzang ont été libérés et de leur contrat et Jordan Clarkson a bénéficié d’un buy out.
La stratégie des Jazz est très claire : place aux jeunes, perdons, accumulons des tours de draft, identifions notre noyau dur et retournons en Finale NBA dans… un long moment.
Utah sait le faire, il y a eu les années 80/90 avec les drafts de Stockton et Malone et 2 Finales contre les Bulls de Jordan. Les années 2010 avec Gobert et Mitchell avec le meilleur bilan de la ligue et des finales de conf à l’ouest. Le Jazz sait faire, faisons lui confiance.
3. L’effectif 2025-2026
Pour nos lecteurs joueurs, il serait intéressant de parier sur qui sera là demain, le mois prochain, à la trade dead line.
En ce mois d’octobre, l’équipe des Utah Jazz est composée de :
Meneurs : Isaiah Collier, Walter Clayton Jr., Jaden Springer, John Tonje, Brice Sensabaugh.
Ailiers : Ace Bailey, Keyonte George, Kyle Anderson, Svi Mykhailiuk.
Ailiers forts : Lauri Markkanen, Cody Williams, Taylor Hendricks.
Intérieurs : Walker Kessler, Jusuf Nurkic, Kyle Filipowski, Oscar Tshiebwe, Mo Bamba.
4. Le joueur à suivre : Ace Bailey
Il se peut très fortement que la moitié de l’équipe au premier entre-deux soit à suivre sous un autre maillot plus ou moins rapidement dans la saison, donc concentrons-nous sur un joueur qui sera toute l’année sous le maillot des Jazz, et ce quel que soit son état physique, Ace Bailey.
« The ace of Salt Lake », un pur athlète au poste 3 comme la NBA les aime dans le basket moderne. Un potentiel athlétique et offensif énorme : explosif, élégant balle en main, très à l’aise pour créer son tir ou finir au-dessus au dunk. L’ancien de Rutgers University aurait dû, selon certaines Mocks draft, être appelé plus haut. Mais ses no shows lors des entretiens avec les équipes, une certaine immaturité et un comportement de star l’ont fait glisser jusqu’au choix 5, pour le plus grand bonheur du Jazz. D’autant qu’Ace affirme aujourd’hui vouloir « embrasser le projet » et a démenti toute réticence à jouer dans l’Utah. Donc tout va bien.
Possiblement le futur pilier de l’équipe. Il lui reste du travail, beaucoup. Moins chercher le high light mais plus l’efficacité, ajouter du QI basket, viabiliser son tir extérieur, gérer ses émotions. Cela peut faire peur écrit comme ça car c’est le socle de ce qu’on attend d’une star NBA. Mais il a de solides bases et il en est capable. Jazzmen croyons-en lui et suivons-le cette saison.
5. Les objectifs de la saison 2025/2026
L’objectif majeur est d’accumuler de l’expérience avec ce groupe. Nous verrons jusqu’à quel point car nous attendons encore une forte cuvée de Draft en 2026, le tank peut être ressorti du garage à tout moment.
Le second objectif est de bien calibrer les contrats des joueurs pour avoir, au bon moment, les leviers pour prolonger, échanger pour obtenir des choix de drafts puis, à terme, le ou les joueurs qui feront passer à l’étape de développement suivante.
Danny Ainge l’a déjà fait à Boston, Ryan Smith semble avoir la volonté d’apporter une grande équipe à la communauté de l’Utah, croyons en eux.
Pour son troisième objectif, la franchise mise sur l’innovation, par l’utilisation de Qualtrics pour différentes analyses poussées des données (société de Ryan Smith) ou la technologie Shoot 360, entre autres. Ryan Smith veut insuffler sa vision du business, très start up technologique, dans le sport.
Il existe un quatrième objectif, moins mis en avant. La Fan base locale est folle (tout comme sa mascotte) de son équipe, la ferveur est impressionnante pour un si petit marché, sauront-ils attendre la prochaine reconstruction ou se tourneront-ils vers d’autres sports? La ville voit arriver une franchise NHL, cela aura forcément des impacts sur le Jazz qui était habitué à être la seule franchise de sports pro majeure de l’Etat. Mais peut-être qu’Ace Bailey va obliger à accélérer les processus en cassant tout dès sa première saison et obligera le Jazz à revoir son planning et ses ambitions à très court terme.
Le pronostic des Jazz : 18 victoires, 64 défaites. Soyons positifs.
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Crédit photo : The Zombie 8
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