Matthew Schaefer, le prodige des New York Islanders, entre dans l’histoire de la NHL
Il y a des débuts qu’on oublie. Et puis il y a ceux qui font du bruit, ceux qui laissent une trace dès la première foulée sur la glace. Matthew Schaefer, 18 ans à peine, a choisi la deuxième option. Pour sa grande première en NHL avec les New York Islanders, le gamin n’a pas seulement coché la case “premier match pro”. Il a écrit une ligne d’histoire.
17 minutes et 3 secondes. C’est le temps qu’il aura passé sur la glace face aux Penguins de Pittsburgh. Une éternité pour un rookie, un instant pour un joueur déjà prêt à mordre dans la grande ligue. À la 12e minute, il récupère le palet dans sa zone, lève la tête, voit Jonathan Drouin glisser entre les lignes. Une passe tendue, précise, propre. Drouin ne se fait pas prier, il déclenche un tir plein centre qui bat Tristan Jarry. Filet sec. Égalisation. Et surtout, premier point pour Schaefer.
Un geste simple, presque banal sur le moment. Mais c’est ce qui fait toute la beauté de la chose : ce calme, cette lucidité glaciale chez un joueur de 18 ans, premier match NHL, Madison Square Garden dans le viseur et le monde du hockey qui scrute.
Un record tombé, et un style déjà affirmé
Schaefer devient, à 18 ans et 34 jours, le plus jeune défenseur de l’histoire à enregistrer un point à ses débuts dans la ligue, effaçant des tablettes un certain Scott Niedermayer (18 ans et 46 jours). Pas mal comme première soirée.
“J’ai vu que Drouin était bien placé, alors j’ai juste fait la passe. Il a fait le reste”, a-t-il lâché en conférence de presse, sourire timide mais regard déjà confiant. Pas de grande déclaration, juste une simplicité désarmante. Comme sur la glace.
Ce qui a frappé, ce n’est pas seulement la passe ou le record. C’est la sérénité. Pas d’affolement sous la pression, pas de panique dans la relance. Schaefer joue comme s’il était là depuis trois saisons. Son jeu est fluide, ses appuis sont solides, et son timing, chirurgical.
Un début prometteur malgré la défaite
Oui, les Islanders ont perdu. 4-3 face à Pittsburgh, après avoir mené 2-1. Une soirée frustrante sur le plan collectif, mais impossible de passer à côté du numéro 6. “Je pense qu’il a très bien joué”, a résumé Patrick Roy, coach des Islanders, avec cette lueur de satisfaction qu’on ne lui connaît pas souvent. “Il a été bon du début à la fin, il a cherché à créer, à tirer. On sent qu’il comprend le jeu.”
Ce n’est qu’un match, certes. Mais ce genre de première laisse un goût particulier. Celui d’un joueur qui ne fait pas que découvrir la NHL : il y trouve déjà sa place.
Un avenir qui s’écrit vite, très vite
Les Islanders tenaient à envoyer un message fort avec leur choix de premier tour. En une soirée, Schaefer leur a donné raison. Sa vision du jeu, sa capacité à briser la pression adverse et à transformer une sortie de zone en occasion, tout y est. Et ce calme… ce fameux calme.
Les fans du UBS Arena peuvent se frotter les mains : la relève est bien là. Pas besoin d’attendre des années. Le futur, c’est maintenant, et il patine déjà sur la première paire défensive.
La saison ne fait que commencer, mais une chose est claire : Matthew Schaefer ne compte pas simplement participer à la NHL. Il compte y briller. Et si son premier match est une promesse, alors les Islanders viennent peut-être de dénicher leur nouveau pilier, celui qui écrira les prochains chapitres de leur histoire.
Un gamin de 18 ans, un record dans la poche, et un avenir grand ouvert. Bienvenue dans la grande ligue, Matthew Schaefer.
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