Seattle Kraken vs Vegas Golden Knights : un début de saison palpitant
Le climat était électrique au Climate Pledge Arena ce samedi 11 octobre. Les tribunes vibraient, les sticks claquaient, et la glace attendait son verdict. Seattle Kraken contre Vegas Golden Knights. Deux équipes invaincues, deux styles, une seule vérité à la sirène finale. Et au bout d’un match à couper le souffle, c’est Seattle qui a frappé fort, arrachant une victoire 2-1 en prolongation. Un scénario digne d’un script hollywoodien, mais version patins et sueur froide.
Une première période verrouillée
Dès la mise au jeu, le ton était donné. Pas de place pour l’erreur, encore moins pour la fantaisie. Les deux formations ont joué serré, chacune défendant sa moitié de glace comme une forteresse imprenable.
Les Golden Knights ont tenté d’imposer leur rythme avec leur patinage tranchant et leur pressing constant, balançant sept tirs cadrés sur Joey Daccord. En face, les Kraken ont répondu coup pour coup, neuf tirs au compteur et une agressivité bien dosée.
Zéro pénalité, zéro but, mais une intensité à faire grincer les lames. Ce premier acte avait tout d’une partie d’échecs à 200 km/h, chaque mouvement pesé, chaque passe calculée. Le genre de période où la moindre erreur se paie cash, mais où personne ne veut lâcher la première goutte de sang.
Seattle trouve la faille
Le deuxième tiers a commencé sur un autre tempo, plus nerveux, plus risqué. Et c’est là que la première brèche s’est ouverte. À la septième minute, Brayden McNabb a percuté Jared McCann un peu trop fort, un peu trop tard. Interférence. Deux minutes de pénalité, et une opportunité en or pour Seattle.
Sur le power-play, les Kraken ont sorti le grand jeu. Circulation rapide, passes précises, regard levé. Matty Beniers a mené la charge, ramenant le palet dans la zone adverse avant de servir Vince Dunn dans l’axe. Une feinte, un tir sec, et le filet qui tremble. 1-0 Seattle.
La salle explose, les bras se lèvent, les casques s’entrechoquent. C’est le genre de moment où l’on sent qu’une équipe vient de trouver son rythme, son souffle, son identité.
Vegas réplique, mais Seattle ne plie pas
Les Golden Knights ne sont pas champions pour rien. Touchés, mais pas coulés, ils ont répliqué en fin de deuxième période grâce à Jonathan Marchessault, fidèle à sa réputation de sniper. Une transition éclair, un tir précis dans la lucarne gauche, et tout est à refaire. 1-1.
La tension grimpe d’un cran, les gardiens s’illustrent, les minutes défilent sans qu’aucune des deux équipes ne trouve la faille. Vegas pousse, Seattle tient bon. On sent la fatigue s’installer, les lignes raccourcir, les patins qui crissent plus fort. Direction la prolongation.
Le moment de grâce
Trois contre trois. L’espace s’ouvre, les respirations s’accélèrent. Et dans ce chaos parfaitement orchestré, Seattle a trouvé la lumière. Jared McCann, encore lui, a profité d’un contre mené à toute allure. Une passe en retrait, un tir chirurgical, et la délivrance. 2-1.
La patinoire explose une seconde fois. Le banc de Seattle se vide, les casques volent, et le public rugit. Première victoire contre Vegas de leur jeune histoire, et de quelle manière !
Les Kraken ont brisé la série d’invincibilité des champions en titre, envoyant un message clair à toute la ligue : ils ne sont plus les nouveaux venus. Ils sont là pour rester.
Un goût d’avenir
Ce match n’était pas qu’un simple duel de saison régulière. C’était une déclaration.
Seattle a montré une maturité, une intensité et une cohésion qui en disent long sur leur progression. En face, Vegas a perdu une bataille, pas la guerre. Mais ce revers risque de piquer leur orgueil, et c’est souvent dans la douleur que les grandes équipes se reforment.
Une chose est sûre : si la suite de la saison ressemble à ce samedi soir bouillant de Seattle, la NHL nous promet un hiver de feu.
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