Le tir fou de Ousmane Dieng : quand la surprise devient signature
En plein cœur de la nuit américaine, l’arène s’est figée, le souffle suspendu. Il restait quelques secondes au chrono, le score égalé, la tension palpable. Et c’est alors que Dieng a déclenché. Un tir du bout des doigts, du bout de l’angle, qui sonnait comme un acte de défi. Il n’était pas au centre du plan de jeu, mais il a décidé que ce soir, c’était à lui. Résultat : un buzzer-beater qui fait trembler le parquet et qui inscrit le Franco-Sénégalais dans une nouvelle dimension.
Une montée fulgurante
Il y a encore peu, Dieng était un jeune ailier prometteur, né à Villeneuve-sur-Lot, formé à l’INSEP, puis jeté dans le grand bain de la NBA avec la Oklahoma City Thunder.
Le voilà désormais auteur d’un moment que les fans retiendront. Ce tir n’est pas simplement un panier, c’est une carte d’arrivée.
Dans ce match de présaison face aux Denver Nuggets, il a attendu son heure. Le scénario était même contre lui : l’équipe de Denver menait, contrôlait la partie, semblait vouloir finir proprement. Mais dans les dernières minutes, l’implication d’Oklahoma City s’est réveillée, et Dieng a surfé sur cette vague.
Ousmane Dieng in the 4Q tonight 🔥
13 PTS
3 REB
2 3PM
1 AST
1 STL
1 BLK
1 @TISSOT BUZZER-BEATER 💥 pic.twitter.com/q7N4xtyPjU— NBA (@NBA) October 18, 2025
Le tir qui change tout
À 12,8 secondes de la fin, OKC venait de bouger le match par instants, mais rien de dramatique encore. Puis, Dieng a pris le relais. Deux jump-shots subtils, le chrono qui grignote, une finition de match à embrasser. Et puis l’instant sacré. Il capte la balle, se place, ajuste, et laisse partir un tir qui claque au buzzer. 94-91, c’est fini. Le silence se transforme en explosion.
Denver Stiffs
Ce n’était pas juste une bourde défensive de l’adversaire. Non. C’était un coup d’audace. Un moment où Dieng a dit : « Je suis là ». Et le voilà dans la lumière.
Pourquoi ce moment a autant d’impact
Parce qu’il y a tout à cela : l’angle improbable, la pression maximale, l’adversaire de qualité (les Nuggets ne sont pas une équipe lambda) et le contexte de présaison qui, en général, ne vole pas la vedette. Mais là, il l’a volée. Il s’en empare.
Pour Dieng, c’est bien plus qu’un tir. C’est une proclamation. Il ne se contente plus d’être un jeune ailier qui monte. Il montre qu’il peut « clutcher ». Que dans la mêlée, dans le chaos, il peut faire basculer. Pour Hey, l’équipe. Pour lui. Pour l’identité.
Et maintenant ?
Les projecteurs vont se braquer. L’entraîneur va le regarder différemment. Les coéquipiers aussi. Et la NBA, forcément, va noter. Pour Oklahoma City, cela ouvre des questions sur comment utiliser ce talent brut, ce build fin, cette capacité à se réveiller quand il faut. Pour Ousmane Dieng, l’heure du passage commence. Le vieux mythe « en devenir » pourrait se muer en « acteur central ».
Le match, lui, n’était qu’un test. Mais ce tir ? C’est une réponse. Une annonce. Le type de moment qu’on relira dans les highlights, qu’on montrera aux jeunes Français qui rêvent de la NBA, qu’on utilisera comme arc narratif quand on parlera de la « nouvelle génération ».
Dans un monde où les performances se diluent, où chaque super-star coûte des centaines de millions et attend une mise en scène millimétrée, Dieng s’impose avec simplicité : du sang-froid, une poignée de secondes et une flèche. Bruyante.
Une victoire pour le Thunder et une occasion saisie par le jeune français (draft 2022) pour se montrer au monde entier. Il faudra désormais faire de même en saison régulière, voire en playoffs afin de ne pas être coupé par sa franchise d’ici peu et avoir un avenir semblable à celui de Killian Hayes.
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