- 1 Un thriller signé 3-3
- 2 La glissade initiale : peur et retard à l’allumage
- 3 Le réveil tardif et la résilience à la va-vite
- 4 Marseille, Lyon à l’affût : le sommet s’agite
- 5 Ce que ça dit du PSG et de sa forçage
- 6 Strasbourg en ascenseur : “on ne vient pas pour faire tapisserie”
- 7 Et maintenant ? Pourquoi ce match est un tournant
Un thriller signé 3-3
Le vent est passé du côté du Parc des Princes, vendredi soir. Il n’a pas balayé tous les doutes, loin de là. Mais il a soufflé sur un match qui restera gravé : un 3-3 entre le PSG et Strasbourg qui a tout d’une épreuve de vérité — et pas une parmi les plus belles pour les Parisiens.
6’—PSG 1-0 Strasbourg
26’—PSG 1-1 Strasbourg
41’—PSG 1-2 Strasbourg
49’—PSG 1-3 Strasbourg
58’—PSG 2-3 Strasbourg
80’—PSG 3-3 StrasbourgThe return of Ligue 1 was fun 🍿 pic.twitter.com/V0Bxoyd2EJ
— B/R Football (@brfootball) October 17, 2025
La glissade initiale : peur et retard à l’allumage
Dès l’entrée en matière, le décor était posé : Paris frappe tôt avec le but de Bradley Barcola, qui semble vouloir tout régler en six minutes. Mais ce n’était que l’échauffement. Strasbourg ne s’est pas arrêté à ce coup de froid. Non, il a mis le turbo.
Puis l’Alsace a ouvert le compteur avec Joaquin Panichelli, deux fois, et un passage éclair de Diego Moreira avant la pause pour donner un avantage 3-1. Un renversement qui pose problème aux Parisiens : d’abord, la surprise. Ensuite, la question du “mais comment on reagit ?”.
Le réveil tardif et la résilience à la va-vite
À la reprise, on attendait une réaction peaufinée, réglée, nette. Elle est venue, mais avec les moyens du bord. Paris réduit l’écart via Gonçalo Ramos sur penalty, puis égalise via Senny Mayulu à la 79ᵉ minute. Une tête, un regain.
Mais quel théâtre ! Être mené à domicile face à un adversaire en phase ascendante et s’en sortir à la dernière minute, c’est moins victoire que rappel à l’ordre.
Marseille, Lyon à l’affût : le sommet s’agite
Oui, Paris reste en tête avec 17 points après ce match, Strasbourg à un point.
Mais à l’angle se tiennent deux prédateurs. Olympique de Marseille et Olympique Lyonnais sont à 15 points chacun, avec une rencontre en moins. Le coup parfait pour doubler Paris s’offre à eux. Paris a donc assuré les meubles, certes, mais n’a pas calmé l’horizon.
Le spectre : nouveau match nul. Deuxième de suite. Deux fois “pas battus”, mais jamais gagnants.
Ce que ça dit du PSG et de sa forçage
Le PSG décrypte deux signaux rouges :
– La capacité à prendre l’ascendant n’est plus automatique. Une ouverture rapide, d’accord. Mais l’imposer ? Moins.
– Le mental : être mené 3-1 à domicile et devoir sauver l’honneur à vingt minutes de la fin ne convainc pas tout le monde que “champion” rime avec “maître de ses émotions”.
Et surtout, ça rappelle que les soirs “pas parfaits” sont plus nombreux qu’on ne le croit. Paris doit vivre avec ses blessés, ses absences, ses aléas. Mais voilà : les adversaires ne s’en privent pas. Strasbourg l’a prouvé.
Strasbourg en ascenseur : “on ne vient pas pour faire tapisserie”
Au sein du chaos parisien, il y a la clarté du challenger. Strasbourg a mis les ingrédients : jeune, audace, pressing, buteur en confiance. Un modèle “on peut y aller” sans complexe.
Et pour le coup, les Alsaciens ont fait d’un déplacement au sommet un moment d’affirmation. Même en repartant avec la peau mais sans les trois points, ils laissent l’image d’un club qui sait jouer pour gagner.
Et maintenant ? Pourquoi ce match est un tournant
Pour le PSG, ce match est un miroir. Il reflète les deux visages d’une équipe dominante : capable d’être brillante, autant que vulnérable. Le chemin vers un titre, ou vers une vraie surprise européenne, passe par des matchs comme celui-ci.
Pour Marseille et Lyon, c’est la lumière verte. Un faux pas parisien, et ils arrivent.
Et pour Strasbourg, c’est un tremplin. Un “oui, on peut” sans concession. Et la Ligue 1 n’a plus envie de voir le PSG seul maître du jeu.
Au final, 3-3 peut sembler un résultat “correct” pour certains. Pour d’autres, comme les Parisiens sans doute, c’est un avertissement. Le sommet est serré. La marge d’erreur s’affine.
Crédit photo : Photo par IBRAHIM EZZAT / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP
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