- 1 La remontada sauvage des Bulls : 24 points de retard, 3,2 secondes au chrono, et un buzzer implacable
- 2 Quand tout va mal… puis tout bascule pour les Bulls
- 3 Giddey : la tête sous l’eau, mais le bras solide
- 4 Et le tir fatal… c’est Vucevic l’artisan discret des Bulls
- 5 Les Sixers KO : beaucoup d’orgueil, peu de fin
- 6 Que retenir ? Le pedigree d’une jeunesse affûtée… et quelques rides à corriger
La remontada sauvage des Bulls : 24 points de retard, 3,2 secondes au chrono, et un buzzer implacable
C’était une de ces nuits où tout pouvait basculer. Une de ces rencontres qui te donnent un peu de palpitations même le lendemain. Mardi soir, Chicago a écrit une histoire folle face aux Sixers, et Josh Giddey en est le héros malgré lui.
VOOOOOOOOOOOOOOCH FOR THE WIN. pic.twitter.com/lZFZn2zwkp
— Chicago Bulls (@chicagobulls) November 5, 2025
Quand tout va mal… puis tout bascule pour les Bulls
Dès le début, les Sixers ont envoyé un message : 45 points au premier quart-temps. Ils menaient jusqu’à 24 unités en seconde mi-temps. À la mi-temps, l’écart semblait presque insoluble.
Mais Chicago refuse de mourir. Il y a une rage, un panache et un moment où tu te dis que, peut-être, ce groupe est plus résilient qu’il n’en a l’air. Le public du United Center sent cette énergie changer de camp petit à petit. Le momentum vacille. Les paniers clos et les stops défensifs émergent. Le trou semble moins profond. Le miracle prend forme.
Giddey : la tête sous l’eau, mais le bras solide
Et là intervient Josh Giddey. Parce que quand le match pèse lourd, quand tu dois te hisser debout, il ne se contente pas de respirer, il agit. Hier soir, il a planté 29 points, pris 15 rebonds et distribué 12 passes décisives. Triple-double. Deuxième soir de suite. Premier joueur des Bulls depuis Michael Jordan à réussir ça.
Mais au-delà des chiffres, c’est la façon dont il porte l’équipe, comment il trouve la lucidité quand les défenses compriment, comment il regarde ses coéquipiers dans les yeux. Dans les instants chauds, il ne panique pas. Il analyse, il temporise, il attaque le bon espace, il passe la balle. Quand tu as cette maîtrise, même suffocant, tu restes debout.
Il l’admet lui-même : « C’était l’un des meilleurs wins dont j’ai fait partie », parce qu’à lui aussi il devait y croire, malgré l’angoisse du trou.
Oui, il porte la pression, mais il la transforme en opportunité. Parce que résilience rime parfois avec responsabilité. Et ce gars l’assume.
Et le tir fatal… c’est Vucevic l’artisan discret des Bulls
Mais Giddey ne gagne pas seul. Il faut un autre nom pour écrire la fin de ce film : Nikola Vucevic. 3,2 secondes restantes. Score serré. Giddey plonge au panier, attire la défense, puis glisse la balle vers Vucevic au coin. Tir à trois points. Panier. Bulls devant. 113-111.
Le public explose. L’adversaire tente la dernière chance. En vain. Match gagné. Remontada accomplie. Vucevic finit dans les chiffres avec 19 points, 10 rebonds. Il n’était pas celui à qui on pensait au début du match, mais il devient celui qui tue le suspense.
Les Sixers KO : beaucoup d’orgueil, peu de fin
Côté Sixers, on sort du vestiaire avec la gueule de bois. Tyrese Maxey plante 39 points ce soir-là. Il n’est pas en reste.
Mais il y a un point noir : l’effondrement collectif après l’orgie du premier quart-temps. Les Sixers ont tiré presque toutes voiles dehors, puis se sont fait étouffer peu à peu. Plus aucun panier pendant les 6-7 minutes clés de la dernière période. Le trou dans les jambes. L’allure qui se fissure sous l’intensité. Ce n’est pas une faute individuelle, c’est un relâchement en chaîne, une incapacité à boucler un verrou quand l’adversaire s’emballe.
Et surtout, perdre 24 points d’avance, dans un match de haut niveau, ça hurle qu’il y a un problème mental, une gestion de fin de match défaillante. Le panache paye chez les Bulls ce soir-là. Côté Sixers, la confiance reste là, mais la leçon, elle coûte cher.
Que retenir ? Le pedigree d’une jeunesse affûtée… et quelques rides à corriger
Cette nuit, les Bulls prouvent qu’ils ont quelque chose de spécial. Ce n’est pas seulement la jeunesse ou un effectif renouvelé, c’est une mentalité. Et au cœur de cette mentalité, Josh Giddey, qui continue de se construire comme un leader inattendu.
Mais attention : ce genre de comeback, ça fait briller les journaux. Ça ne bâtit pas un schéma de jeu solide si t’es toujours en retard au départ. Billy Donovan ne s’y trompe pas : l’interruption de début de match, la laisser-aller physique en première moitié… ça ne passera pas toujours.
Si Chicago veut vraiment jouer les premiers rôles dans l’Est, ils doivent apprendre à embêter l’autre dès le gong, pas seulement à revenir à la vie. Mais ce que l’on voit ce soir, c’est qu’ils sont prêts à se battre jusqu’à l’ultime seconde.
Quant à Josh Giddey : il n’est plus qu’un joueur prometteur. Il devient une pièce maîtresse, un catalyseur. Et ce buzzer final, ce shoot imposé par Vucevic lancé depuis sa passe, c’est aussi un peu son triomphe indirect.
Si tu avais un doute sur l’avenir des Bulls… voilà une réponse. Un shoot. Une remontée. Et un match gravé dans le marbre de la saison.

Crédit photo : Photo par MICHAEL REAVES / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP


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