Il suffit parfois d’un quart temps pour qu’un joueur reprenne un match à lui tout seul. Hier soir, le grec Giannis Antetokounmpo a appuyé sur l’accélérateur et offert un spectacle à la fois rugueux et raffiné. Résultat : 41 points, 15 rebonds, 9 passes, et une victoire des Bucks 126–110 face aux Bulls.
Le contexte du match
Chicago débarquait à Milwaukee avec un statut : invaincu dans leur groupe de l’NBA Cup. Très vite, pourtant, Milwaukee a imposé sa cadence. Même quand les Bulls tenaient la distance, Giannis était là. Et quand il a fallu que ça bascule, il a dégoupillé.
Le match a basculé dans le quatrième quart-temps. À 5 minutes14 du buzzer, Giannis aligne un tir primé pour porter la marge à +10. Puis, comme pour enfoncer le clou, il conclut un lob spectaculaire après un rebond offensif capital. Le coup de massue était donné.
Pourquoi c’est une performance marquante
1. Tout est là : scoring, rebonds, distribution
41 points ne viennent pas seuls. Ajouter 15 rebonds et 9 passes ouvre la case « dominant mais à l’ancienne ». Il a été partout : dans la peinture, sur le move, sur les prises de décision. Il a porté l’équipe.
StatMUSE confirme : 37 minutes, 16/32 aux tirs, 1/3 à trois points, 8/11 aux lancers ; quasiment un triple-double à lui tout seul.
2. Le timing, le sens du coup fatal
Ce n’était pas juste un soir où tout rentre. Non. Il y avait ce moment critique, dans le dernier quart, où Milwaukee avait besoin d’un arrêt sur image. Giannis l’a forgé. Le tir à trois, ensuite le dunk en transition après un rebond de Kuzma, c’est la signature du numéro 34 quand il décide de finir les questions.
3. Le signal envoyé aux adversaires
Quand on domine un rival comme Chicago, qui plus est dans un contexte de compétition de groupe, et qu’on le fait en grande pompe, ça pèse. Les Bulls ont tiré 10/33 à trois points, ont perdu les rebonds offensifs après le premier quart… Milwaukee s’est imposé en imposant : “On contrôle, on est en haut ”.
Qu’est-ce que ça veut dire pour les Bucks ?
Les Bucks ne se contentent plus d’être solides : ils montrent qu’ils peuvent basculer à tout moment grâce à leur leader. Giannis est en feu, et quand le grec est en feu, les défenses adverses se retrouvent piégées. Il y a un message clair : “Vous voulez jouer avec nous ? Très bien, on vous invite, mais c’est nous qui fixons les règles.”
Du côté des coéquipiers, c’était aussi une belle soirée. Myles Turner a inscrit 23 points et capté même 4 interceptions, pendant que Ryan Rollins enchaînait 20 points et 4 trois points. Le collectif est aligné, mais l’axe principal reste Giannis.

Et maintenant ?
Cette performance pose une question : jusqu’où peut aller Milwaukee quand leur franchise player est à ce niveau ? Le calendrier ne s’adoucit pas. Les attentes montent. Giannis, quant à lui, continue de sculpter sa légende. Rien de spectaculaire sur le papier qui n’a pas déjà été vu chez lui. Mais l’arme qu’il avait hier soir, c’était ce mélange d’autorité et d’implacabilité. Il ne se contente plus d’être l’ogre sous les cercles ; il commande le tempo.
Et pour les Bulls, voilà un réveil brutal. Face à un Giannis galvanisé, “tenir” ne suffit plus. Il va falloir répondre : soit par l’intensité, soit par l’innovation. Parce que l’autre option, c’est de subir.Il y a des soirs où un joueur fait davantage que suivre le rythme. Il établit le rythme. Hier soir, Giannis Antetokounmpo a été ce joueur-chef. 41 points, 15 rebonds, 9 passes, un dernier quart fatal et un adversaire qui n’a rien pu faire pour arrêter l’avalanche. Les Bucks gagnent, et Giannis rayonne. Le vent tourne, et il souffle du côté de Milwaukee.
GIANNIS ANTETOKOUNMPO THIS SEASON:
41 PTS – 15 REB – 9 AST
22 PTS – 8 REB – 3 AST
33 PTS – 13 REB – 5 AST
26 PTS – 11 REB – 8 AST
37 PTS – 8 REB – 7 AST
40 PTS – 14 REB – 9 AST
31 PTS – 20 REB – 7 AST
37 PTS – 14 REB – 5 ASTBEST IN THE WORLD. pic.twitter.com/yw01gEOS3A
— NBA World (@NBAW0RLD24) November 8, 2025
Crédit photo : Photo par PATRICK MCDERMOTT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP


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