La balle a traversé la nuit floridienne comme une comète. 27 pieds, la cloche, le filet qui siffle, et la folie. Desmond Bane, glacial, vient d’offrir la victoire au Magic d’un tir au buzzer venu d’une autre galaxie. 115-112. Fin de l’histoire. Orlando s’en sort dans la confusion la plus totale, au terme d’un match où tout a failli leur échapper.
DESMOND BANE INSANE GAME-WINNER!!! 😱🤯 pic.twitter.com/E3izivcTpu
— Bleacher Report (@BleacherReport) November 11, 2025
Un final renversant, au bord du chaos
Ce match-là, personne ne pourra dire qu’il manquait de rebondissements. Orlando menait encore de neuf points à deux minutes de la fin, avant de tout voir s’effondrer en un clin d’œil. Shaedon Sharpe, incandescent, a multiplié les banderilles (31 points) pendant que Deni Avdija, lui, enfilait les tirs comme des perles. En l’espace de quelques possessions, Portland inflige un 11-0 assassin et passe devant.

À 10 secondes de la fin, Jerami Grant, solide comme un roc, score dans la peinture, prend la faute, convertit le lancer. 112-110. Le Magic est en mauvaise posture d’autant plus que Paolo Banchero, jusque-là héroïque, vient d’enchaîner deux lancers ratés. On se dit que la messe est dite mais il ne faut jamais abandonner dans cette ligue…
Banchero, le voleur et le passeur d’ombre
Parce que ce gamin-là a du sang-froid. Derrière son visage calme, il bouillonne. Action suivante, drive plein axe, contact, panier. Égalité. Encore un lancer raté, mais peu importe : la flamme est rallumée. Et quand Portland tente de remettre la balle en jeu, Banchero, tel un fauve, anticipe, bondit, intercepte. 1,9 seconde. Temps mort.
C’est là que tout bascule. Desmond Bane, discret toute la soirée, à 0 sur 5 de loin jusque-là et très maladroit depuis le début de la saison, s’avance dans le couloir droit, reçoit le ballon, dégaine. Panier. Buzzer. Déluge. Orlando explose, Portland s’effondre.
Le Magic trouve enfin sa magie
Au-delà du scénario, c’est tout un symbole pour cette jeune équipe d’Orlando. Paolo Banchero (28 points, 9 rebonds) confirme son statut de franchise player. Franz Wagner et Wendell Carter Jr., 19 points chacun, ont tenu la baraque dans les moments chauds. Et même sans Jalen Suggs, blessé au genou, les Floridiens ont tenu tête à une équipe de Portland qui ne voulait pas mourir.
Bane, lui, a endossé le rôle du héros malgré lui. Sept passes, 22 points, et surtout ce shoot qui vaut mille discours. Le genre de tir qui colle à une saison, celui qu’on revoit dans les montages de fin d’année avec la voix du commentateur qui monte dans les aigus.
Portland peut s’en vouloir
Car les Blazers avaient tout fait pour la voler, celle-là. Après avoir passé 46 minutes à courir derrière le score, ils avaient trouvé la faille. L’énergie, la hargne, le sang-froid. Avdija (27 points) et Sharpe (31) ont porté l’équipe sur leurs épaules, pendant que Grant faisait ce qu’il sait faire de mieux : punir au bon moment. Mais parfois, la NBA se résume à ça : un rebond de balle, une main plus rapide, un tir fou.
Shaedon Sharpe : Season-high 31 points on 12-18 shooting, 3-5 from 3, 4-7 from the FT line & 3 rebounds in 29 minutes pic.twitter.com/RHo86vvFGh
— Lee Harvey (@Sayian_Warrior) November 11, 2025
Le mot de la fin : un Magic qui grandit
Ce genre de match construit une identité. Orlando n’a pas encore l’expérience des cadors, mais il a déjà le cœur. Celui d’une équipe jeune, un peu imprévisible, capable du pire comme du sublime. Et quand la lumière s’éteint et que la sirène retentit, Desmond Bane peut lever le poing : le Magic vient de prouver qu’il a plus qu’un nom. Il a des nerfs. Et un flair pour le spectaculaire.



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