Le Kaseya Center a tremblé, littéralement. Un lob, une fraction de seconde suspendue dans l’air, puis Andrew Wiggins qui s’envole, attrape la balle et l’écrase dans le cercle au buzzer : Miami 140, Cleveland 138. Explosion totale dans la folie d’une nuit pleins d’OT, le Heat a arraché une victoire au goût de revanche, presque un exorcisme, face à ces Cavaliers qui les avaient humiliés en playoffs la saison passée.
ANDREW WIGGINS GAME-WINNING ALLEY-OOP FOR MIAMI!
🚨 @TISSOT BUZZER-BEATER 🚨
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Un scénario à faire exploser les cardio
Tout avait pourtant mal commencé pour Miami. Pas de Bam Adebayo, pas de Tyler Herro, une rotation bricolée et un adversaire en feu longue distance. Cleveland a dégainé 65 tirs à trois points, oui, soixante-cinq. Du jamais vu depuis 2019. Et pourtant, malgré cette pluie de missiles, le Heat a tenu bon, poussé par un public qui sentait venir quelque chose.
Norman Powell, incandescent, a planté 33 points, pendant que Jaime Jaquez Jr. livrait un match de mammouth : 22 points, 13 rebonds, 7 passes. Et dans la raquette, Kel’el Ware a gobé 20 rebonds comme si sa vie en dépendait. Mais la vraie magie, elle est venue à la fin.
Donovan Mitchell pensait l’avoir volé
Il restait 0,4 seconde à jouer. Le chrono ne respirait plus. Juste avant ça, Donovan Mitchell, la gâchette cavalière, avait dégainé un trois points d’outre-espace pour égaliser à 138. Un shoot de patron. Un de ceux qui brisent des cœurs. On pensait le match promis à un second overtime, ou pire, à un hold-up. Mais Nikola Jovic avait d’autres idées.
Remise en jeu, regard vers le ciel, lob parfait. Wiggins décolle. Slam. Fin du match. 20 000 personnes debout. Le genre d’action qui fait taire tout un vestiaire adverse et relance un groupe.
Une revanche dans l’air de Miami
Ce n’était pas qu’une victoire de saison régulière. Pas pour Erik Spoelstra. Pas pour ces joueurs encore marqués par la gifle monumentale reçue face à Cleveland en playoffs (4-0, +122 au total sur la série). Le coach l’a dit, les yeux encore humides : « C’était humiliant. Embarrassant. Ce soir, on a répondu. »
Et ils ont répondu sans leurs deux stars majeures. Avec l’énergie du désespoir, la précision d’un chirurgien et le feu d’un public qui voulait sa revanche autant que ses joueurs. Miami reste invaincu à domicile cette saison (5-0), un chiffre qui n’était arrivé que deux fois dans l’histoire du club : en 2012, année du titre, et en 2020, année des Finales. Coïncidence ? Peut-être pas.
Des Cavs au bord de la rupture
En face, Cleveland a joué avec ses nerfs. Darius Garland, encore gêné au pied, a quitté le parquet dans le troisième quart. Kenny Atkinson, coach des Cavs, a été expulsé après un coup de sang sur les arbitres. Et malgré les 28 points, 15 rebonds et 8 passes d’un Donovan Mitchell au four et au moulin, les Cavaliers ont fini par s’incliner sur ce qui restera comme l’un des buzzer-beaters de l’année.
DONOVAN MITCHELL UNREAL SHOT MY GOODNESS. 🔥🔥🔥
— Hoop Central (@TheHoopCentral) November 11, 2025
Miami brûle à nouveau
Cette équipe du Heat, souvent malmenée, jamais éteinte, retrouve peu à peu son ADN : celui du combat, du jeu collectif, du mental qui plie mais ne rompt pas. Et si cette action de Wiggins n’était qu’un symbole ? Celui d’un groupe qui refuse l’humiliation, qui transforme la douleur en moteur.
Mercredi, les deux équipes se retrouvent, même salle, même ambiance. Mais cette fois, Cleveland sait à quoi s’attendre : un Heat en feu, un Wiggins en lévitation, et une ville entière prête à rugir à la moindre étincelle.



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