NBA : Bradley Beal out pour la saison

Le coup de fusil

Quand Bradley Beal a atterri à Los Angeles Clippers cet été, tout le monde y voyait un profond soupir de soulagement. L’ailier-arrière trois fois All-Star venait endosser le rôle du renfort attendu, du mec capable de redonner de l’allant à une équipe à haut potentiel mais à l’historique de blessure inquiétant. Résultat ? Six matchs. Six. Puis stop. Fracture de la hanche, saison terminée avant même d’avoir vraiment commencé.

Just in: Los Angeles Clippers guard Bradley Beal has a fracture in his hip and will undergo season-ending surgery, sources tell ESPN. pic.twitter.com/XrwyOTUdOo

— Shams Charania (@ShamsCharania) November 12, 2025

C’est un peu comme construire une maison en partant d’un toit et en découvrant, au deuxième jour, que les fondations sont déjà fissurées. Le cauchemar hollywoodien version basket.

Une saison qui part déjà en vrille

Beal s’est blessé lors d’un match contre les Phoenix Suns, en tentant une charge, a atterri mal, et l’IRM a révélé une fracture. Le diagnostic est tombé : opération, et 6 à 9 mois de convalescence. En six matchs ? Moyennes faméliques pour le joueur : 8,2 points et 1,7 passes décisives. Carrière basse absolue pour lui.

Pendant ce temps, les Clippers flanquent un 3-7 au début de saison, sont 12ᵉ à l’Ouest, et voient aussi Kawhi Leonard se trainer une entorse de la cheville sans date de retour.

Bref, le décor est planté : une équipe « contender » supposée, plongée dans l’ambiance « reconstruction d’urgence ».

Beal : de star à fusible

On l’oublie peut-être, mais avant tout ça, Beal c’était autre chose. A sa sortie de l’université, n° 3 de la draft 2012. Pour les Washington Wizards, il avait grimpé jusqu’à 31,3 points de moyenne en 2020-21.

Puis les blessures, la baisse de rythme, l’arrivée à Phoenix, des attentes mal remplies. Enfin, le buy-out, et l’arrivée chez les Clippers dans un petit contrat de deux ans à 11 millions après avoir renoncé à des dizaines de millions pour quitter les Suns.

Et maintenant ? Un comeback compromis. A 32 ans, avec un corps qui compte les années et les blessures, il va falloir prouver que cette franchise a bien fait d’y croire, ou qu’elle n’était pas, en fait, en train de jouer les optimistes naïfs.

L’effet domino sur les Clippers

Quand ton renfort cadre d’un super-trois butoir tombe dès l’embarquement, ça fait mal. Et ici ça fait très mal. Les Clippers doivent repenser tout leur plan. L’attaque va manquer de fluidité, le banc va devoir absorber plus que prévu, et l’attente autour des Leonard/Harden/Beal se transforme déjà en cauchemar « et si ».
La blessure de Beal renvoie cette équipe à ses vieux démons : fragilité physique, profondeur de banc insuffisante, dépendance aux stars déjà bien usées.
Le coach Ty Lue et l’encadrement doivent réagir rapido : recruter intelligemment, favoriser la jeunesse, ajuster le système. Sinon, cette saison-ci pourrait vite ressembler à une bouffée d’air avant la vraie purge.

Et maintenant ?

Le chemin de retour de Beal est tracé : 6 à 9 mois de récupération, puis l’espoir de retrouver un rôle et un corps compétitifs. Mais le chemin est long, la concurrence féroce. Pour les Clippers, la question n’est plus « peut-on gagner un titre ? » mais « peut-on limiter la casse et gagner de la crédibilité ? ».
Le calendrier va être implacable. Chaque match manqué empile les regrets. Chaque coup dur fait monter la pression.
Et dans cette ambiance, Beal ne rentre plus dans le cercle des joueurs qui mettent l’équipe à l’abri : il devient l’illustration d’un pari qui a mal tourné.

En bref

Ce n’est pas juste une blessure. C’est un coup dur pour tout un projet ! Quand le joueur pressenti pour donner un nouveau souffle (bien que vieillissant) à une franchise tombe avant d’avoir respiré, tout se fissure.
Les Clippers ne sont pas morts, loin de là. Mais ils sont malades. Et la guérison ne sera ni rapide, ni facile. Pour Beal, pour eux, la vraie bataille commence là maintenant, pas sur le terrain, mais dans la salle de rééducation, les slices de glace, les six heures d’intervalles et les doutes qui grondent. Et la grande ligue qu’est la NBA n’attend pas…