Dans un rapport publié sur ESPN, Antony Slater, le journaliste spécialiste des Warriors à partager de nombreuses informations précieuses sur Kuminga, sa situation dans le groupe et sa relation Butler. Jimmy Butler jouait au padel dans la chaleur de Marbella quand son téléphone a vibré. De l’autre côté, Jonathan Kuminga. Le timing n’avait rien d’anodin. Butler préparait un rassemblement entre joueurs à San Diego, un moment censé souder les vétérans et intégrer les plus jeunes. Surtout Kuminga, qu’il voulait prendre sous son aile, balle en main et tête dans les bons rails.
Jimmy Butler, Steve Kerr and the Warriors’ quest to solve the persistent Jonathan Kuminga puzzle
Includes a extended conversation with Butler on Kumingahttps://t.co/ntRwswgkS1
— Anthony Slater (@anthonyVslater) November 20, 2025
Mais Kuminga avait autre chose à dire. Ses négociations avec Golden State piétinaient, sa situation contractuelle virait au bras de fer et son absence au mini-camp s’annonçait inévitable. Pas le genre de nouvelles que Butler voulait entendre, mais les mots ont fusé avec une sincérité rare dans une ligue souvent trop politique.
« Je t’aime, mec. J’adore ton jeu », lui aurait lâché Butler. « Tu as tout pour être grand. Il faut juste t’aider à utiliser les bons outils. »
Les montagnes russes de Kuminga
La saison a démarré comme un copier-coller de la carrière de Kuminga. Une poussée d’espoir, un début canon, un rôle de titulaire conquis à la force de ses drives et de ses rebonds. Kerr avait fini par le dire publiquement : « Il est prêt. »
Puis les turbulences. Toujours. Golden State a enchaîné les défaites, les pertes de balle du jeune ailier se sont accumulées et l’entraîneur a fait ce que Kuminga redoute le plus : le renvoyer sur le banc. Comme un retour à la case départ. Comme une vieille blessure qui se rouvre.
« Il se sent encore comme le bouc émissaire« , souffle une source interne.
Curry revient, Kuminga s’éteint
Stephen Curry a retrouvé sa forme après une semaine d’absence, plantant 46 et 49 points dans la foulée. Le locomotive est revenue. Les Warriors ont repris un peu de vitesse. Dans un coin du tableau, Kuminga s’est effacé avec une gêne au genou, comme une présence fantôme dans un effectif qui n’a jamais vraiment su comment le gérer.
« Ce n’est pas parce qu’il n’est pas là qu’on gagne« , martèle Butler. « On joue juste mieux. Si JK était sur le parquet, on gagnerait aussi. »
Mais la vérité est plus complexe. Pour vraiment viser haut, les Warriors savent que Kuminga doit redevenir l’ailier impactant du début de saison. Même si, en coulisses, beaucoup voient surtout dans cette renaissance un moyen d’augmenter sa valeur marchande.

Butler, le mentor inattendu
Butler l’a invité chez lui après un match. Puis encore sur la route. Les deux hommes parlent. Beaucoup. De basket, mais surtout de vécu. Car Butler connaît ce sentiment de ne pas être vu, de ne pas être choisi. Il a traversé ça à Chicago. Kuminga traverse ça aujourd’hui.
« Il respecte ce que je dis. Je ne prends jamais ça à la légère », assure Butler. « Mais quand il déconne, je lui dis direct. On n’a pas le temps pour ça. »
Le lien entre les deux est devenu un fil de sécurité dans une saison où Kuminga navigue entre espoir et frustration permanente. Butler appuie là où ça pique, mais il appuie juste.
Kerr, une confiance fragile
Kuminga a longtemps affirmé qu’il apprenait beaucoup aux côtés de Butler. Kerr a fini par le comprendre. Il a vu l’ailier accepter les détails du jeu, les déplacements sans ballon, le timing des coupes. À tel point que, début novembre, l’entraîneur avait juré de le garder titulaire. Deux défaites sans âme plus tard, tout a rebasculé. Les genoux qui grincent. Le tir extérieur qui s’égare. Une soirée à 1 sur 9 contre Indiana. Les minutes qui disparaissent. Le discours sur la constance qui revient. Le cercle vicieux.
Jonathan Kuminga reportedly feels like the Warriors are making him the scapegoat again after benching him during their cold streak, per @anthonyVslater
“The Warriors lost five of their next seven. Kuminga’s turnovers spiked and performance dipped. Searching for rotation… pic.twitter.com/jcDN6N6d09
— NBACentral (@TheDunkCentral) November 20, 2025
Revenir, mais comment ?
Kuminga devrait revenir pendant le prochain long homestand. Plusieurs entraînements classiques sont prévus. Draymond Green y voit une opportunité. « On pourra le remettre dans un rôle clair. Le mettre en valeur. C’est ce qu’il lui faut. »
Butler aussi, mais il précise une chose : mettre en valeur ne veut pas dire lui donner le ballon pour scorer à outrance : »Ça veut juste dire qu’on doit trouver comment gagner. C’est tout ce qui compte. »
Un futur encore flou
Pour rêver plus haut dans une conférence devenue brutale, Golden State aura besoin de la meilleure version de Kuminga. Kerr le sait. Green le sait. Butler le répète encore plus fort. Et c’est probablement sa voix à lui, plus que celle de n’importe quel coach ou dirigeant, qui peut réellement faire bouger les lignes.
Parce qu’il parle le même langage. Parce qu’il a ressenti les mêmes doutes. Parce qu’il comprend ce que c’est de se demander si un club croit encore en vous.
« Il doit respirer », insiste Butler. « Je suis dans son coin. On est tous là. Personne n’est contre lui. Peut-être les fans. Peut-être les médias. Mais dans le vestiaire, non. Je te le promets. »
Kuminga avance donc sur un fil. Entre un mentor qui y croit, un coach qui tâtonne, un corps qui grince et un futur encore en pointillés. Mais s’il y a bien une lueur dans ce tunnel, elle porte des dreadlocks, une voix grave, et un message simple.
Crédits : Photo par TAYFUN COSKUN / ANADOLU / ANADOLU VIA AFP


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