NBA : Sabonis absent plusieurs semaines

Sabonis à l’arrêt : quand un Titan se brise

Domantas Sabonis, pilier des Kings, est brutalement sorti du jeu. Encore. Sa dernière blessure : une élongation à l’ischio-jambier gauche, de grade 1, est tombée comme un coup de tonnerre dans un ciel serein.

Le moment de bascule

Le scénario est cruel de simplicité : dès le match contre Houston, à peine une minute de jeu, Sabonis accélère, se penche sur sa jambe comme s’il voulait la sermonner, puis s’écroule. Aucun contact évident, seulement cette douleur fulgurante. Les Kings annoncent rapidement qu’il ne reviendra pas. Quelques jours plus tard, l’IRM confirme : élongation de grade 1, re-évaluation prévue sous sept jours. C’est un coup de massue pour une franchise qui, sans lui, doit apprendre à vivre sans son maître réveilleur de secondes chances.

Sacramento Kings star center Domantas Sabonis has suffered a partially torn meniscus in his left knee and will be re-evaluated in 3-to-4 weeks, sources tell ESPN. pic.twitter.com/HBcFQSuw7o

— Shams Charania (@ShamsCharania) November 20, 2025

Conséquences immédiates

L’absence de Sabonis ne se fait pas en sourdine. Ses statistiques parlent d’elles-mêmes : il tournait autour de 19–20 points, plus de 14 rebonds et 6 passes par match. En clair, il n’était pas juste un joueur : il structurait le jeu des Kings.

Et quand il manque, les Kings vacillent. Dans le choc contre Houston, sans leur tour de contrôle, ils s’en sortent, mais en se forçant, en se tirant les coudes, en s’entraidant. Le tempérament collectif s’active, mais l’absence d’un Sabonis à 100 % se fait cruellement sentir.

Un retour gâché ?

Pour Sabonis, l’histoire ne s’arrête pas là. Après ce coup dur aux ischio-jambiers, il revient, mais c’est l’ombre de lui-même. Deux matchs plus tard, nouvelle alerte : une entorse à la cheville droite lors d’une victoire contre Memphis.
Dans cette même rencontre, il subit aussi une coupure à l’œil et des gênes persistantes à la jambe gauche, les mêmes ischios qui l’avaient déjà contraint à l’écart : Résultat : on annonce au moins dix jours d’indisponibilité.

Le retour semble donc prématuré, fragile. Un fragile Titan, pris dans un cercle trop familier : blessure, retour, récidive.

Ce que ça change pour Sacramento

Les Kings, privés de leur boussole, doivent réinventer leur identité sans lui. Bien sûr, Jonas Valančiūnas répond présent, mais il n’a pas la même magie de constellation : pas la même constance, pas le même appui au milieu du chaos.

Et sur le plan mental, l’équipe doit faire le dos rond ; garder le cap pendant que leur moteur s’échauffe à blanc sans pouvoir redémarrer sereinement.

La crainte des supporters

Chez les fans, l’inquiétude monte. Certains demandent un vrai break pour Sabonis, un repos complet : « Ça semble qu’ils le poussent à revenir trop vite », lit-on sur les réseaux de fans.

D’autres craignent que ce cycle de blessures devienne un piège sans fin : revenir, retomber, se relancer. Et si cette fois, la chute était plus grave ? Si ce n’était plus qu’une élongation ?

Pourquoi cette blessure pèse autant

Ce n’est pas un simple bobo. Sabonis, c’est l’âme même du projet Kings : un intérieur moderne, mais ancré dans la puissance rebondissante, dans la vision de jeu, dans l’abnégation. Le retirer, ce n’est pas juste enlever un joueur : c’est désagréger une pièce maîtresse.

Sacramento paye aujourd’hui le prix de sa confiance : avoir bâti autour d’un homme qui, pourtant, n’est pas inébranlable.

Et maintenant ?

Les Kings vont devoir décider s’ils acceptent un Sabonis diminué, s’ils le protègent, ou s’ils réajustent leur trajectoire sans lui. Il y a une urgence à le préserver, mais aussi un impératif de performance.

Pour Sabonis, l’enjeu est double : revenir fort, retrouver ses jambes, mais surtout garantir qu’il reste durable. Pour Sacramento, il s’agit de ne pas laisser son retour fragiliser davantage l’équilibre.

Le paradoxe est rude : leur plus grand atout est aussi leur plus grande vulnérabilité. Et dans cette NBA où tout s’achète et se brise, Sabonis est peut-être l’exemple parfait d’un trésor trop fragile pour être remis en jeu sans danger.