On savait que la blessure de Gordon n’allait pas rassurer, ce dimanche, le verdict est tombé sur twitter. Aaron Gordon souffre d’une élongation de grade 2 à l’ischio jambier droit. Quatre à six semaines de pause. Minimum. Et dans un vestiaire déjà privé de Christian Braun, la nouvelle ne ressemble pas à un simple contretemps. C’est un trou béant dans la charpente d’un groupe construit sur la continuité.
Injury Update: Aaron Gordon sustained a right hamstring strain on Friday night against the Houston Rockets. He will be re-evaluated in four to six weeks. pic.twitter.com/X3ZrsLtZgt
— Denver Nuggets (@nuggets) November 23, 2025
Gordon, moteur sous-estimé et baromètre silencieux
Cette saison, Aaron Gordon n’était pas seulement bon. Il était chirurgical. Un sommet en carrière à 18.8 points par match, un pourcentage à trois points qui flirte avec l’irréel, 44.4 pour cent, et un profil rare: quinze points de moyenne en 50-40-85 selon ESPN Research. Un cercle de shooters triés sur le volet dans lequel person ne l’attendait vraiment.
Surtout, Gordon était devenu ce joueur caméléon, celui qui libère Jokic, qui colmate en défense, qui prend la tâche la plus ingrate sans un mot. Dans un effectif où chacun connaît son rôle, il faisait tenir les coutures. Et son absence laisse un vide que les statistiques ne suffisent pas à mesurer.
Un deuxième starter out et une rotation qui se tend
Denver savait déjà qu’il faudrait bricoler sans Christian Braun pour plusieurs semaines. Voilà maintenant que la blessure de Gordon vient ajouter une couche de fragilité sur un cinq majeur jusque-là réputé pour son endurance, sa cohésion, son absence de bruit.
Deux starters absents en même temps. Pour une équipe qui a construit son succès sur la stabilité, l’équation se complique d’un coup. Michael Malone va devoir réinventer sa rotation, déplacer des responsabilités, redonner des minutes à ceux qui vivaient plus dans l’ombre. Pas le genre de modifications que l’on fait par plaisir, mais le genre imposé par la vie d’une saison NBA trop longue, trop exigeante.
Denver reste solide, mais la marge fond
Les Nuggets restent une équipe qui respire le basket haut niveau, avec un Jokic toujours capable de transformer un match à lui seul et un collectif qui connaît la partition par coeur. Mais sans Gordon, Denver perd son amortisseur. Celui qui absorbe les coups, celui qui transforme une action banale en avantage structurel, celui qui donne du tempo sans jamais forcer.
Dans une conférence Ouest où la moindre absence peut renverser un classement, les prochaines semaines deviennent un test grandeur nature. Pas un test de talent, Denver en a à revendre. Un test de profondeur, d’adaptation, d’inventivité.
Le temps long commence maintenant
Le retour de Gordon dans quatre à six semaines, si tout se passe bien, ramènera de la normalité. Mais d’ici là, Denver devra naviguer à vue, protéger ses fondations, éviter que la fatigue ne s’installe, que la pression ne fissure le collectif.
Ce n’est qu’un obstacle dans une saison qui en comporte cent. Mais celui-ci arrive tôt, frappe fort, et oblige les Nuggets à regarder l’avenir autrement.
Crédit : Photo par KENNETH RICHMOND / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
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