NBA : Les Nuggets avancent avec leurs nouveaux héros

Watson, l’étoile montante des Nuggets

Le 25 novembre 2025 à 22h15 CST, Dana Gauruder glisse l’info comme on lâche un avertissement amical avant la tempête. Peyton Watson sera agent libre restreint dans quelques mois. Pas le genre de détail qu’on lit distraitement avant de passer à autre chose. Pour Watson, c’est une alerte, un compte à rebours, une chance de prouver qu’il n’est pas seulement un jeune ailier prometteur mais un futur titulaire solide, payé en conséquence.

Et pour ça, une voie royale se dessine sous ses baskets. Le créneau 3-and-D. Le truc que toutes les équipes cherchent, que toutes les rotations rêvent de verrouiller. Watson l’a compris, et depuis que Michael Porter Jr. et Jamal Murray ont disparu du tableau pour blessure, il n’a pas seulement comblé des minutes. Il a pris la lumière, sans trembler, avec une assurance qui ne s’invente pas.

Ses deux meilleures performances en carrière ont émergé la semaine dernière, comme deux coups de tonnerre sans prévenir. D’abord 32 points face à New Orleans, puis 27 contre Memphis, avec à chaque fois ce même sourire en coin après un tir primé inscrit depuis le corner. Ce corner, c’est son refuge. L’endroit où son shoot semble sortir propre et droit, comme une formalité. Une signature. Les défenseurs commencent à le savoir, trop tard souvent.

Watson n’est plus simplement un gamin qui attend son tour. Il s’est glissé dans le cinq de départ et donne l’impression d’y avoir toujours été. Si Denver continue de lui faire confiance, et si lui continue d’aligner des matchs aussi consistants, les managers de la ligue vont devoir préparer leurs arguments. Et leurs chèques.

Les jeunes talents des Nuggets

À Denver, la jeunesse ne sert pas qu’à tenir les bancs de touche ou animer les fins de blowouts. Julian Strawther, choix de premier tour 2024, en est l’exemple parfait. Il n’a joué que deux petits matchs cette saison, mais le voilà de retour dans le groupe NBA après un passage en G League plutôt vitaminé.

David Adelman, lui, insiste sur un truc simple mais vital. Les jeunes doivent rester connectés à l’équipe première. Même s’ils avalent des minutes ailleurs, ils doivent revoir leurs coéquipiers, respirer l’ambiance du groupe, retisser du lien avec le staff. « On doit les ramener, puis les renvoyer » explique-t-il. Une navette permanente. Une façon de dire qu’un joueur pas totalement arrimé au vestiaire NBA finit toujours par dériver.

C’est une philosophie qui ressemble à ce qu’on voit à Denver depuis quelques années. Des jeunes protégés, responsabilisés, bousculés juste ce qu’il faut. Personne ne stagne. Personne ne disparaît dans un couloir. Une rotation stable, mais vivante.

Hardaway, le joueur de rôle idéal

Tim Hardaway Jr. n’a jamais prétendu être autre chose qu’un pro fiable, un shooteur à la gâchette rapide et au mental solide. Dans un portrait riche en anecdotes, Durando le décrit comme un rêve d’entraîneur, un joueur qui comprend son rôle avant même qu’on le lui explique. Un vétéran qui arrive en été, signe pour un an, et monte aussitôt dans le wagon sans demander où il va.

Résultat: 11,1 points de moyenne en sortie de banc, avec une régularité qui ferait jalouser un métronome suisse. Hardaway ne fait pas de bruit. Il fait son boulot. Et dans un effectif qui vise encore les sommets, ce type de profil compte autant qu’un tir au buzzer.

Les passes décisives de Jokic

Et puis il y a Jokic. Toujours Jokic. Un expert s’est amusé à classer cette semaine ses cinq meilleures passes de la saison. Cinq bijoux, cinq morceaux de génie, cinq preuves que le pivot serbe voit le basket en panoramique. Il a aussi offert une note de A- aux Nuggets pour ce premier quart de saison. La seule ombre? Deux défaites à domicile contre des adversaires inférieurs.

Rien d’alarmant. Juste un rappel que même les champions doivent parfois se cogner la tête pour rester vigilants. Denver continue de séduire, de surprendre, de prouver que la formule fonctionne encore. Et quelque part dans ce tableau, un jeune ailier nommé Peyton Watson commence à écrire son propre chapitre. Sans artifices. Sans bruit. Avec de vrais arguments.