À Saint Paul, le Wild prend le dessus sur Washington
Mardi soir, le Xcel Energy Center avait ce bruit particulier des grandes soirées NHL. Celui des soirs où il peut se passer quelque chose. Dernier match d’une longue série à domicile, fatigue dans les jambes, mais une idée fixe dans la tête des Minnesota Wild : finir le boulot proprement. En face, les Washington Capitals, leur vécu, leur orgueil, et cette capacité presque agaçante à rester dangereux, peu importe le contexte.
Sur la glace, rien d’un match de routine. Plutôt une vraie bataille de décembre, âpre, rythmée, avec ce parfum de playoffs qui arrive parfois bien trop tôt dans la saison. Et pour une fois, un Russe en a caché 2 autres, Vladimir Tarasenko a brillé, devant Kaprizov et Ovechkin.
Quinn Hughes et l’intégration éclair
Il y a des transferts en NHL qui sont impactants. L’arrivée de l’ancien capitaine des Canucks en est la preuve, et c’est également la preuve que le Wild peut passer rapidement un cap. Dès ses premières présences, quelque chose a changé. Le puck circulait plus vite. Les lignes respiraient mieux. Hughes n’a pas besoin d’en faire trop pour exister, mais il est partout. Un bon appel, une passe dans le bon tempo, une accélération au bon moment, et soudain le jeu des Wild prenait une autre dimension.
Ce n’est pas le genre de joueur qui crève l’écran à chaque shift, mais celui qui rend les autres meilleurs. Et face à Washington, Minnesota en avait cruellement besoin.
Washington ne lâche jamais rien
Évidemment, il y avait Alex Ovechkin. Toujours là. Toujours prêt à dégainer. Même quand il touche peu le puck, sa simple présence aimante les regards et déforme les défenses. Les Capitals ont joué leur partition habituelle : patience, impact physique, transitions rapides, tirs lourds dès que l’ouverture se présente.
Les Wild ont plié, parfois. Mais ils n’ont jamais rompu. Chaque incursion de Washington trouvait une réponse, un bâton bien placé, un repli express, ou un arrêt salvateur pour calmer l’orage.
Des séquences qui font basculer un match
Dès l’entame de la rencontre, Tarasenko faisait briller la seconde ligne du Wild pour donner un avantage qui sera présent tout le long de la rencontre. Washington n’arrive pas à tirer bénéfice de son avantage numérique et se fait punir par Kaprizov sur une supériorité, bien servi par Hughes et Eriksson. C’est finalement en troisième période que le Wild prend son envol en inscrivant 3 nouveaux buts, dont un en infériorité numérique, signe de la solidité des dernières semaines. Autre signe d’importance, le niveau des gardiens Wallstedt et Gustavsson, auteur de son troisième blanchissage de la saison.
Le Wild grandit dans l’adversité
Minnesota a tenu. Collectivement. Sans panique. Avec une vraie discipline tactique et une solidarité qui saute aux yeux. Ce succès, ou cette prestation aboutie, vaut plus que deux points au classement. Il raconte une équipe qui apprend à gagner serré, à souffrir sans perdre le fil, à répondre présente quand le match devient rugueux.
Face à des Capitals toujours aussi coriaces, Minnesota a envoyé un message clair. À domicile, et de plus en plus ailleurs, il faudra compter sur eux. Et cette saison, manifestement, n’a pas fini de raconter des histoires.



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