La Caroline roule sur l’Est et impose sa loi à Nashville
En NHL, Il y a des équipes qui gagnent. Et il y a celles qui installent une autorité. En ce mois de décembre, les Hurricanes de la Caroline sont clairement dans la deuxième catégorie. Six victoires sur les huit derniers matchs, une série en cours de cinq succès, et une sensation persistante de contrôle total. À Nashville, face à des Predators en quête d’oxygène, la Caroline a livré une démonstration propre, méthodique, presque froide. Score final 4-1, sans jamais vraiment trembler.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Trente-sept tirs envoyés sur Juuse Saros, un tempo imposé du début à la fin, et un Pyotr Kochetkov impérial, privé du blanchissage uniquement par un but tardif de Filip Forsberg. Une soirée de patron.
Un premier tiers sous domination totale
La mise au jeu à peine effectuée, la Caroline a pris les commandes. Possession, vitesse, pression constante. Les Predators reculent, subissent, s’accrochent comme ils peuvent. Pendant plus de dix minutes, Saros tient la baraque, repoussant vague après vague.
Puis vient le déclic. À la 13e minute, Jackson Blake traîne autour du filet, sent le coup, récupère un rebond et conclut à bout portant. Simple. Efficace. Clinique. Un but qui récompense une période à sens unique et qui marque aussi le retour au premier plan de Blake, muet depuis son doublé contre Nashville le 6 décembre. La Caroline a pris l’ascendant. Et ne le lâchera plus.
Un deuxième acte sans but, mais pas sans menace
Le score ne bouge pas dans le deuxième tiers, mais le match, lui, reste sous contrôle des Hurricanes. Tout comme la conférence Est de NHL. Les lignes tournent, la pression reste constante, Nashville peine à sortir proprement de sa zone.
Taylor Hall a une balle de break parfaite, seul face à Saros après un échappé limpide. Le geste est là, l’intention aussi, mais le gardien des Predators ferme la porte avec ses jambières. Un arrêt qui maintient Nashville en vie, au moins sur le papier. Car sur la glace, la Caroline dicte toujours le rythme.
Un troisième tiers pour conclure, sans discussion
Le tournant arrive sur une erreur évitable. Nick Perbix expédie le palet hors de la surface de jeu. Retard de jeu. Supériorité numérique pour la Caroline. Et quand les Hurricanes flairent le sang, ils ne tergiversent pas.
Sebastian Aho se place dans l’enclave, reçoit le palet et exécute. Frappe nette, sans appel. À cet instant, le match bascule définitivement. Nashville n’a plus les jambes, plus les réponses. La Caroline, elle, appuie encore, enfonce le clou et termine le travail avec un sérieux implacable. Seth Jarvis et une nouvelle fois Aho terminent le travail, 3 points pour Aho, 2 passes pour Svechnikov.
Tout est fluide en Caroline. Nashville continue de peiner avec son inconstance permanente. Et on sait bien qu’en NHL, l’inconstance ne mène pas au succès. Des changements sont-ils à prévoir une nouvelle fois dans le Tennessee?
Une équipe mûre, construite pour durer
Ce succès n’a rien d’un feu d’artifice isolé. Il s’inscrit dans une dynamique lourde, cohérente, presque inquiétante pour le reste de la conférence Est. Les Hurricanes jouent juste, jouent ensemble, et savent exactement quand accélérer.
Cette victoire à Nashville renforce un peu plus leur statut de référence à l’Est. Une équipe solide, disciplinée, confiante, qui sait gagner même sans briller à outrance. Si la saison est encore longue, une chose est déjà claire. La Caroline n’avance plus à pas feutrés. Elle trace sa route. Et elle le fait avec autorité. Reste à confirmer lors des Séries élminatoires, ce qu’on sait difficile en NHL, il faudra éviter les blessures et les tourments de mi-saison.


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