Frank Ntilikina prolonge au Partizan Belgrade
Frank Ntilikina a pris tout le monde de court. Alors que l’EuroBasket approche et que son avenir pouvait s’écrire un peu partout sur la carte du basket européen, le meneur français a choisi la stabilité. Direction Belgrade, encore et toujours. Non seulement il reste au Partizan, mais il accepte même une baisse de salaire pour prolonger son bail jusqu’en 2027. Une décision qui ne sonne pas comme une simple signature de contrat, mais comme une vraie déclaration d’intention.
Un coup de poker maîtrisé
Frank Ntilikina n’a que 25 ans, mais sa carrière a déjà pris mille virages. Drafté en NBA, trimballé d’une franchise à l’autre, il a dû encaisser critiques, blessures et doutes. Belgrade lui a offert ce que la Grande Ligue ne lui a jamais vraiment donné : un rôle clair, une confiance totale, un public qui vibre pour lui. En prolongeant, il envoie un message limpide : pas besoin de courir derrière un mirage, le présent est ici, au cœur de l’Arena, devant l’une des fanbases les plus folles d’Europe.
Et surtout, il s’assure un environnement taillé pour briller. Le Partizan a frappé fort cet été : Jabari Parker débarque, Shake Milton aussi, Isaac Bonga rempile. Ce n’est plus un projet en construction, c’est une équipe qui veut taper du poing sur la table en EuroLeague.
Le facteur Obradovic
Impossible de parler du Partizan sans évoquer son général en chef : Zeljko Obradovic. Neuf EuroLeagues au compteur, une aura qui dépasse le simple cadre du basket, et cette capacité unique à transcender ses joueurs. Pour Ntilikina, c’est une bénédiction. Loin des bancs NBA où il a souvent été réduit à un rôle défensif de luxe, il trouve ici un coach qui le responsabilise, qui le pousse à s’imposer comme un vrai patron. Et à Belgrade, quand Obradovic croit en toi, toute la salle suit.
Belgrade s’enflamme
Difficile d’expliquer à quel point le Partizan vit basket. Chaque match est une transe collective. Chaque victoire, une fête nationale. Chaque joueur qui mouille le maillot devient un héros. En choisissant de prolonger, Ntilikina ne signe pas seulement pour un club, il s’enracine dans une culture. C’est ce qui rend son geste encore plus fort : accepter une baisse de salaire dans un monde où la logique est souvent inverse, c’est rare. Presque romantique.
Le pari de la maturité
À 25 ans, Ntilikina n’est plus “l’espoir NBA” qu’on projetait dans les highlights de la Draft 2017. Il est autre chose : un meneur aguerri, forgé par les échecs, décidé à écrire une carrière solide sur ses propres termes. Le timing est parfait. Avec un effectif armé pour jouer le haut du tableau européen et un coach mythique pour l’encadrer, il a l’opportunité de passer un vrai cap, celui qui transforme un joueur prometteur en leader indiscutable.

Et maintenant ?
La prolongation de Ntilikina est plus qu’un simple deal contractuel. C’est une pierre angulaire du projet Partizan. Le club serbe n’a jamais caché son ambition de redevenir une place forte du basket continental. Garder un Français au pedigree NBA, au cœur de son projet, c’est envoyer un message fort : ici, on ne joue pas les seconds rôles.
Pour Frank, c’est peut-être le pari le plus intelligent de sa carrière. Un pari sur la continuité, sur la stabilité, sur un environnement où il peut enfin devenir le joueur qu’on attendait depuis huit ans. Et si Belgrade devient le théâtre de son éclosion définitive, on pourra dire que ce choix de prolonger, contre toutes les logiques financières, était bien plus qu’un simple geste. C’était une promesse.


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