Draft NFL 2025 : Bilan complet de la conférence AFC
L’heure du bilan a sonné pour cette Draft NFL 2025, après les sélections de chaque franchise pour améliorer leur roster.
On termine cette série consacrée avec la conférence AFC,entre analyse détaillée des choix de la Draft NFL 2025 pour chaque franchise, notes, résumés et perspectives pour la saison.
Division AFC East
Buffalo Bills – B-
Les Bills ont mis l’accent sur la défense, notamment dans le backfield, en sélectionnant pas moins de trois cornerbacks. Maxwell Hairston est un choix correct en fin de premier tour, mais certains experts le voyaient davantage au deuxième. Le duo Sanders–Walker offre de la puissance dans les tranchées, bien que leur profil soit un peu redondant.
Le pick de Landon Jackson en 72 est peut-être le plus prometteur de cette cuvée : un vrai edge rusher physique sur l’extérieur. Côté attaque, c’est mince : un Tight End très moyen, un Tackle offensif de profondeur, et Kaden Prather comme seule cible aérienne – ce qui est peu après le départ de Diggs.
Une Draft cohérente mais un peu frileuse, qui semble prioriser la rotation défensive au détriment de l’explosivité offensive dont Buffalo aura cruellement besoin.
Miami Dolphins – C+
Une Draft étrange et inégale pour les Dolphins, qui ont pourtant commencé fort avec Kenneth Grant, un monstre physique au centre de la ligne défensive. Le choix de Jonah Savaiinaea renforce intelligemment l’intérieur de la ligne, mais derrière ces deux picks solides, le reste manque cruellement de direction claire.
Trois choix au cinquième tour sans vrai impact immédiat, un Running back explosif mais à usage limité en Ollie Gordon II, et surtout Quinn Ewers au septième tour, qui ressemble plus à un pari marketing qu’à une solution sérieuse derrière Tagovailoa. Trop de choix défensifs dans la profondeur, pas assez de talent offensif premium pour une équipe qui joue la vitesse et le big play (gros jeu).
En somme, une Draft prudente, parfois brouillonne, qui laisse sur sa faim.
New England Patriots – B
La Draft des Patriots n’est pas flashy, mais elle est diablement fonctionnelle. Will Campbell en quatrième choix est peut-être peu excitant pour les fans, mais c’est un tackle solide, NFL-ready, qui ancrera la ligne pendant 10 ans. Henderson au deuxième tour est une pioche risquée vu l’état du backfield déjà fourni, mais son explosivité pourrait faire la différence s’il est bien utilisé. L’ajout de Kyle Williams donne enfin un profil de Wide Receiver rapide dans une attaque souvent trop rigide.
La suite est très “Patriots” : des linemen, un kicker, un long snapper… classique, méthodique, peu sexy. Mais dans le contexte d’une reconstruction à long terme, cette Draft pose les fondations.
Pas de génie, pas d’erreur majeure : du bon boulot à la Belichick (même sans lui).
New York Jets – B
Les Jets ont opté pour une Draft solide mais sans grand coup d’éclat. Armand Membou est un choix logique au septième rang : un tackle puissant et mobile qui protégera (enfin) le quarterback – quel qu’il soit. Le pick de Mason Taylor en 42 paraît précoce vu ses limites en bloc, mais il offre un bon complément dans le jeu court.
Le reste de la Draft vise la profondeur défensive avec Azareye’h Thomas et Malachi Moore, deux prospects polyvalents, mais encore un peu bruts techniquement. Arian Smith apporte de la vitesse en attaque, mais reste un pari.
Globalement, c’est une classe bien construite, sans erreurs majeures, mais qui manque peut-être d’un vrai game-changer offensif pour épauler Garrett Wilson.
Division AFC North
Baltimore Ravens – A-
Encore une Draft bien huilée pour les Ravens, qui confirment leur réputation de franchise patiente et intelligente. Malaki Starks est un vol à ce stade du premier tour : un safety polyvalent, instinctif, capable de devenir un pilier défensif dès sa saison rookie. Mike Green est moins connu, mais son profil explosif en EDGE s’insère bien dans le système de Baltimore.
La ligne offensive est renforcée en profondeur avec Emery Jones Jr. et Carson Vinson, tandis que le sixième tour, très chargé, a permis de cibler des profils spécifiques sans pression. La présence d’un kicker et de deux Cornerbacks de rotation montre que chaque recoin du roster a été considéré.
Ce n’est pas la Draft la plus spectaculaire de l’année, mais c’est un exemple de gestion stratégique maîtrisée.
Cincinnati Bengals – B
Les Bengals ont opté pour une Draft très défensive et orientée sur les tranchées, en adéquation avec leur philosophie des dernières saisons. Shemar Stewart est un choix solide au 17e rang : un edge rusher puissant, pas encore raffiné techniquement, mais au potentiel indéniable. La doublette Knight–Carter au poste de linebacker intrigue : deux profils très actifs mais peut-être redondants dans un système qui mise peu sur des Linebackers traditionnels.
En attaque, le renfort de Dylan Fairchild et Jalen Rivers à l’intérieur de la ligne est une bonne nouvelle pour protéger Burrow et ouvrir pour le jeu de course. Tahj Brooks en fin de Draft est un vrai pari : coureur physique, fiable, parfait pour compléter le backfield.
Une Draft cohérente mais sans vraie prise de risque.
Cleveland Browns – C
La Draft des Browns est audacieuse mais désordonnée, et pourrait bien se retourner contre eux. Mason Graham en cinquième choix est un joueur défensif ultra-physique, mais ce n’était pas le besoin prioritaire pour une équipe en quête de stabilité offensive. Le choix de deux quarterbacks (Gabriel et Shedeur Sanders) donne l’impression d’un front office en pleine crise existentielle autour de Deshaun Watson, sans réelle vision claire.
Judkins et Sampson doublent un backfield déjà chargé, tandis que Carson Schwesinger est un bon joueur… mais pas un pick numéro 33. Seul Fannin Jr. semble offrir une vraie valeur en rapport à son rang.
Une classe confuse, pleine de noms intrigants, mais qui donne plus de doutes que de certitudes sur la direction du projet à Cleveland.
Pittsburgh Steelers – B-
Les Steelers ont choisi la qualité à la quantité, avec un premier tour bien ciblé sur Derrick Harmon, un défenseur intérieur solide et déjà capable de contribuer. Toutefois, l’absence d’un choix au deuxième tour se fait ressentir, et le reste de la Draft manque de punch immédiat.
Kaleb Johnson et Jack Sawyer sont des paris intéressants, mais un peu tardifs pour peser rapidement dans la rotation. Le choix de Will Howard au sixième tour est clairement un coup d’essai pour l’avenir, sans espoir d’impact immédiat.
Cette Draft se veut équilibrée, mais elle manque de profondeur et d’éclat, un classique dans la reconstruction prudente des Steelers.
Division AFC East
Houston Texans – C+
Les Texans ont ciblé la jeunesse offensive, notamment au poste de receveur avec Jayden Higgins et Jaylin Noel, deux bons profils athlétiques mais encore bruts, et un Tackel offensif solide en Aireontae Ersery pour protéger leur jeune Quarterback. Cependant, l’absence de premier tour fait que cette Draft manque de punch et d’impact immédiat.
La défense est surtout renforcée en profondeur, avec des choix moyens au niveau des Defensive Back et de la ligne défensive. Le pari sur Graham Mertz au sixième tour laisse dubitatif, car il est loin d’être un prospect de premier plan à ce stade.
Une classe prudente, à construire patiemment, mais qui ne garantit pas une évolution rapide pour une franchise en reconstruction.
Indianapolis Colts – B
Les Colts ont surpris en choisissant Tyler Warren, un Tight End polyvalent, assez tôt au premier tour, signe d’un projet offensif cherchant à diversifier ses options. Le pick de J.T. Tuimoloau au deuxième tour apporte du punch défensif avec un edge rusher au profil athlétique intéressant, même s’il reste à confirmer au plus haut niveau.
La suite de la Draft est axée sur la profondeur et le développement, avec quelques paris sur le futur comme Riley Leonard au poste de Quaterback. Le choix d’un Tackle offensif au quatrième tour répond à un besoin important, mais globalement, cette Draft manque encore un peu de pièces majeures pour faire basculer l’équipe vers le haut du classement.
Un bon travail de fond, mais avec des questions sur l’impact immédiat.
Jacksonville Jaguars – B+
Les Jaguars ont fait un coup audacieux avec le choix de Travis Hunter, un athlète unique capable d’évoluer en receveur ou en cornerback, offrant une flexibilité rare. Ce profil polyvalent pourrait bien devenir une arme secrète dans leur arsenal.
La Draft mise ensuite sur le renforcement de la ligne offensive avec Wyatt Milum et Jonah Monheim, ce qui est crucial pour protéger Trevor Lawrence. Le backfield se voit renforcé par Bhayshul Tuten et LeQuint Allen, tandis que le corps défensif se densifie avec plusieurs linebackers et defensive backs.
Cette Draft est bien équilibrée, avec un mélange de potentiel explosif et de profondeur solide, même si elle manque d’un impact immédiat majeur.
Tennessee Titans – B+
Avec le choix de Cam Ward, les Titans passent clairement à l’action en cherchant à reconstruire leur avenir autour d’un quarterback prometteur mais encore très brut. Ce choix au premier tour montre une réelle ambition, même si Ward aura une pression énorme dès sa saison rookie.
Le reste de la Draft est axé sur le renforcement de la défense avec Oladejo en Edge Rusher et Winston Jr. en Safety, deux profils athlétiques avec un bon potentiel. Offensivement, l’ajout de Chimere Dike et Gunnar Helm tente d’apporter des cibles variées à Ward, tout en continuant à renforcer la ligne intérieure avec Slater.
Une Draft équilibrée, avec un pari fort sur le QB et des choix cohérents autour pour bâtir une attaque polyvalente.
Division AFC East
Denver Broncos – C+
Les Broncos ont privilégié la défense avec Jahdae Barron en premier tour, un cornerback solide mais pas une véritable sécurité, ce qui laisse planer des questions sur l’impact immédiat. L’ajout de Que Robinson en Edge Rusher au quatrième tour est intéressant, mais semble tardif pour un besoin pressant.
Offensivement, RJ Harvey et Pat Bryant sont des choix modestes qui misent sur le développement à moyen terme plutôt que sur un boost immédiat. La Draft manque de profondeur et de choix de premier plan, et la sélection d’un Punter au sixième tour témoigne d’une stratégie prudente, voire conservatrice.
Une classe correcte mais qui laisse Denver dans l’attente d’une vraie étincelle.
Kansas City Chiefs – B
Les Chiefs ont visé la profondeur et la stabilité, en ciblant Josh Simmons, un Tackle Offensif fiable d’Ohio State, pour renforcer la ligne offensive autour de Patrick Mahomes. Les choix suivants se concentrent sur la défense avec Omar Norman-Lott et Ashton Gillotte, deux joueurs prometteurs mais encore un peu “verts”.
Le reste des picks, avec notamment Jalen Royals en receveur, ajoute des options complémentaires mais aucun vrai profil de star instantanée. Cette Draft, fidèle à la philosophie des Chiefs, ne cherche pas à tout réinventer mais à peaufiner un roster déjà compétitif.
C’est un travail intelligent, mais qui manque un peu de flamboyance.
Las Vegas Raiders – B-
Les Raiders ont opté pour une Draft très axée sur la profondeur offensive, en choisissant Ashton Jeanty au premier tour, un Running back au style explosif mais qui devra s’imposer dans un backfield déjà compétitif. Le deuxième tour avec Jack Bech apporte une cible prometteuse en receveur, tandis que la ligne offensive est renforcée massivement au troisième tour avec deux Tackles Offensif, ce qui montre une priorité claire pour protéger le jeu de passe.
La défense est cependant un peu délaissée, avec des ajouts surtout en profondeur. Le choix de deux quarterbacks au sixième tour suggère un futur incertain à ce poste.
Globalement, une Draft fonctionnelle, mais qui manque d’un vrai coup d’éclat pour relancer la franchise.
Los Angeles Chargers – B
Les Chargers ont adopté une approche résolument offensive en début de Draft, en sélectionnant Omarion Hampton au premier tour : un Running back puissant, capable d’apporter une dimension physique bienvenue.
L’ajout de Tre Harris et KeAndre Lambert-Smith apporte de la vitesse et du dynamisme dans le corps de receveurs, tandis qu’Oronde Gadsden II pourrait devenir un Tight End précieux sur le moyen terme. Défensivement, les choix sont plus dispersés mais cohérents, avec Jamaree Caldwell et Kyle Kennard pour étoffer le front seven.
Cette classe ne fait pas de vagues, mais elle remplit plusieurs besoins clés tout en donnant de nouvelles armes à l’attaque de Justin Herbert.
Quelle folie cette Draft !
Un mois d’avril chargé en émotions nous a porté tout au long de cette fin de saison pour en ouvrir une nouvelle plus belle que jamais. Le calendrier dévoilé et les camps d’entraînements nous amèneront au mois d’août, période des matches de pré-saison avant LA saison régulière.
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