Retour triomphal de Xander Zayas à Porto Rico
Xander Zayas n’a pas simplement ramené une ceinture à la maison. Il a ramené une promesse. Celle d’un gamin de San Juan devenu homme au cœur du Madison Square Garden Theater, le soir où il a maîtrisé Jorge Garcia pour s’emparer du titre vacant WBO des super-welters. Une victoire à l’ancienne, propre, méthodique, sans fioritures mais avec le panache d’un futur grand.
Ce n’était pas juste un combat. C’était un rendez-vous. Avec son île, son peuple, ses racines. Et Zayas n’a pas raté l’appel. Accueilli en héros à Porto Rico, le jeune prodige savoure, sourit, mais sait déjà que l’euphorie ne dure qu’un temps. Très vite, il faudra faire des choix. Les bons.
Et maintenant, on fait quoi ?
La ceinture est là, accrochée fièrement dans le salon. Mais autour de la table, chez Top Rank, les discussions sont déjà bien plus sérieuses que la fête. Deux chemins se dessinent.
Premier scénario : continuer la montée en puissance face à des noms abordables, tout en consolidant son statut de champion. Le nom de Josh Kelly revient souvent. Un combat vendeur, accessible, qui permettrait à Zayas d’étoffer son CV sans trop se brûler.
Deuxième option : foncer dans le dur. Oublier les escales, viser les monstres. Le genre de combats qui forgent des légendes ou brisent des carrières.
Le vrai monde, c’est maintenant
Car dans cette division des 154 livres, les clients ne manquent pas. Des gars comme Vergil Ortiz Jr., Jaron Ennis ou Bakhram Murtazaliev ne viennent pas pour rigoler. Ils frappent fort, ils encaissent, ils respirent le danger. Croiser leur route, c’est signer pour la guerre.
Et puis il y a les outsiders. Moins clinquants sur l’affiche, mais tout aussi dangereux. Yoenis Tellez, Josh Kelly à nouveau, ou d’autres snipers tapis dans l’ombre. Chaque nom est une pièce sur l’échiquier. Et dans ce jeu-là, une erreur ne pardonne pas.
Le poids d’un héritage
Il suffit d’écouter les anciens dans les rues de Bayamón ou de Ponce. Les noms de Miguel Cotto et Felix Trinidad reviennent comme des refrains. Zayas le sait. Il est né dans une terre de boxe, une île qui ne se contente pas de champions. Elle réclame des icônes.
Mais Zayas n’est pas là pour imiter. Il avance avec son propre style. Moins explosif que Tito, plus méthodique que Cotto. Son talent, c’est sa précision. Sa froideur. Son calme sous pression.
L’histoire est en marche
Ce que la suite réserve à Zayas, personne ne peut le dire avec certitude. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne compte pas reculer. Pas maintenant. Pas après ça.
Lui veut écrire une page. Pas en lettres dorées tout de suite. En sueur, en sang, en KO si nécessaire. Chaque combat sera un chapitre. Chaque décision, un virage. Et au bout, peut-être, une place dans ce panthéon portoricain que tant de boxeurs rêvent d’atteindre.
Pour l’instant, il savoure. Les drapeaux, les chants, les accolades. Mais l’œil est déjà tourné vers le ring. Vers le prochain round. Parce que Zayas n’est pas rentré pour se reposer. Il est rentré pour construire.
Crédit photo : Mikey Williams/Top Rank
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