Giannis propulse la Grèce en demi-finales de l’EuroBasket
La Grèce n’avait pas mis un pied en demi-finale de l’EuroBasket depuis 2009. Seize longues années de frustration, d’espoirs envolés et de quarts de finale maudits. Ce mardi à Riga, ce plafond de verre a enfin volé en éclats. Grâce à un Giannis Antetokounmpo taille MVP, la sélection hellène a terrassé la Lituanie 87-76 et s’est offerte un ticket en demi-finale, où l’attend désormais une Turquie en pleine confiance.
Un match qui a basculé en deuxième mi-temps
La Lituanie a démarré fort, fidèle à son ADN : dureté physique, jeu posé, adresse extérieure. Mais la Grèce a tenu le choc et a viré en tête à la pause (44-38). De retour sur le parquet, les Baltes ont frappé les premiers, recollant à 44-41. Mais Giannis a alors enclenché le mode bulldozer. Percées, and-one, interceptions transformées en coast-to-coast : en quelques minutes, la Grèce a fait le break. 51-41, puis 58-43 à mi-tiers. À partir de là, la Lituanie n’a plus jamais vu la lumière.
Giannis en patron absolu
On a parfois reproché à Giannis de ne pas retrouver avec la sélection le niveau qui fait de lui un monstre sacré en NBA. Mardi, il a dissipé tous les doutes. 29 points, 9/15 au tir, 11/16 aux lancers, mais aussi six rebonds, deux passes, quatre interceptions et un contre. Le double MVP a dominé tous les secteurs du jeu. Et quand il ne portait pas l’attaque sur ses épaules, il avait de précieux relais : Tyler Dorsey et ses 17 points longue distance, Kostas Sloukas en métronome avec 11 unités et quatre passes.
Un groupe qui se réinvente
Cette victoire ne doit pas se résumer à la performance d’un seul homme. Derrière Giannis, c’est tout un collectif qui a appris à souffrir ensemble, à jouer avec patience et intensité. Le coach Vasileios Spanoulis, qui connaît mieux que personne la culture grecque du basket, a su insuffler une mentalité guerrière. « Mes joueurs ont fait un travail formidable en jouant avec un grand cœur devant des milliers de supporters lituaniens dans une ambiance magnifique », a-t-il souligné après le match. On pouvait presque lire la fierté dans son regard.
Valančiūnas n’a rien lâché
En face, la Lituanie a trouvé refuge dans les bras solides de Jonas Valančiūnas. Le pivot des Nuggets a livré une prestation de titan avec 24 points et 15 rebonds, bataillant sur chaque possession, refusant d’abandonner. « Ce soir, c’était une bataille. Les deux équipes se sont battues jusqu’à la fin. Ils étaient plus forts », a-t-il reconnu avec une honnêteté désarmante. Le symbole d’une équipe qui n’a jamais plié, mais qui a dû s’incliner face à plus grand.
Le rêve grec
Deux matchs. Voilà ce qui sépare désormais la Grèce d’un troisième sacre continental, après 1987 et 2005. Les dieux du basket ne sont pas encore descendus de l’Olympe, mais ils doivent commencer à sourire. Avec un Giannis qui marche sur l’eau et un collectif enfin libéré de ses chaînes, la Grèce avance. Et cette fois, personne n’ose l’arrêter.
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