Brésil triomphe face à l’Argentine dans une finale tendue de l’AmeriCup 2025
Un match au couteau, un score digne d’un autre temps et une ambiance électrique à Managua. Dans une rencontre où chaque panier en valait dix, la Seleção est venue à bout des argentins avec un score final de 55-47, décrochant ainsi un cinquième sacre continental qui lui échappait depuis 2009. Jamais un champion n’avait inscrit si peu de points dans l’histoire de la compétition. Jamais non plus une finale n’avait autant ressemblé à une guerre d’usure.
Ce succès a aussi un parfum de revanche. Trois ans plus tôt, l’Argentine s’était imposée en patronne, privant le Brésil d’un titre qui lui tendait les bras. Cette fois, les rôles se sont inversés. Les Brésiliens ont serré les rangs, accepté le chaos, et planté leur drapeau au sommet de l’AmeriCup. L’Albiceleste, elle, rentre avec l’argent et un goût amer de rendez-vous manqué.
Santos, le chef d’orchestre
Impossible de raconter cette épopée sans parler de Santos. Le meneur du Crvena Zvezda a été la véritable boussole du Brésil tout au long du tournoi. MVP mérité, il boucle sa campagne avec 17,8 points, 6,2 passes et une propreté chirurgicale (.485 au tir, .487 à trois points, .880 aux lancers). Des chiffres qui parlent, mais qui ne disent pas tout. Car Santos a aussi incarné le sang-froid dans la tempête.
Son récital face aux États-Unis en demi-finale (25 points, 12 passes) restera comme l’un des sommets de cette AmeriCup. En finale, il n’a pas forcé mais a encore guidé les siens avec 14 points et 5 passes. Toujours au bon moment, toujours avec la bonne lecture. Une vraie masterclass de patron.
Un casting All-Star relevé
Comme toujours, la fin du tournoi a livré son cinq majeur de rêve. Santos, évidemment, mais aussi Bruno Caboclo, autre figure du Brésil champion, l’Argentin Facundo Campazzo, l’Américain Smart et le Canadien George. Un mélange d’expérience et de promesses, entre ex-NBAers et talents en pleine ascension. Preuve que l’AmeriCup reste un vivier où se croisent vétérans affamés et jeunes loups en quête de reconnaissance.
Le bronze pour les États-Unis
La petite finale a elle aussi eu droit à son lot de revanche. États-Unis contre Canada, remake de 2022, et même issue : victoire américaine. Portés par Smart et George (21 points chacun), les Américains s’assurent le bronze et confirment qu’ils savent toujours répondre présent dans les matches qui comptent. George, jeune arrière des Wizards, signe ainsi une entrée fracassante dans le basket FIBA senior.
José Alvarado, le meneur des Pelicans aligné avec Porto Rico, mène quant à lui la deuxième équipe All-Star. À ses côtés : Omier (Nicaragua), Kabengele (Brésil), Vildoza (Argentine) et Dort (Canada). Des profils variés, entre stars établies et joueurs à la recherche d’une place en NBA. Omier, par exemple, devrait bientôt tenter sa chance avec Cleveland via un contrat Exhibit 10. Kabengele, lui, a déjà fait quelques piges à Boston.
Une AmeriCup historique
Au bout du compte, cette édition 2025 restera dans les mémoires. Pour son intensité défensive, pour ses statistiques lunaires (seulement 102 points cumulés en finale, un record de disette) et pour le retour du Brésil au sommet. Quinze ans après son dernier titre, la Seleção renoue avec la gloire. Et envoie un message clair : dans les Amériques, il faudra encore compter sur elle.
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