- 1 Quand l’âge n’est qu’un chiffre : les vétérans de la Coupe du Monde
- 2 Essam El Hadary : le Pharaon qui a figé le temps
- 3 Faryd Mondragón : le dernier cri d’un lion colombien
- 4 Roger Milla : le sourire qui dansait
- 5 Pat Jennings : l’élégance d’un géant
- 6 Peter Shilton : l’homme au sang froid
- 7 Dino Zoff : le capitaine de marbre
- 8 Une question de cœur, pas d’âge
- 9 Auteur/autrice
Quand l’âge n’est qu’un chiffre : les vétérans de la Coupe du Monde 
Sur un terrain de football, le temps ne pardonne rien. Il use les jambes, pèse sur les réflexes, fait tourner les têtes vers la retraite. Mais certains refusent de plier. Ils jouent encore quand d’autres commentent. Ils courent, ils plongent, ils dansent, comme s’ils refusaient de décrocher. Ce sont les vétérans, ces joueurs qui ont défié la montre pour inscrire leur nom dans l’histoire de la Coupe du Monde. Pas juste pour durer. Pour briller, encore.
Essam El Hadary : le Pharaon qui a figé le temps 
En juin 2018, la Russie vibre au rythme du Mondial. L’Égypte, déjà éliminée, affronte l’Arabie Saoudite pour l’honneur. Rien à jouer, disent certains. Mais dans les buts égyptiens, il y a plus qu’un gardien : il y a une légende. Essam El Hadary, 45 ans et 161 jours, entre dans l’histoire comme le joueur le plus âgé à disputer un match de Coupe du Monde de football.
Hadary ne joue pas pour battre un record. Il joue pour l’histoire. Pour montrer qu’à force de discipline, de passion et de cœur, le temps peut plier. Un match, un arrêt, un mythe.
Une barbe poivre et sel, des gants bien vissés, et ce regard. Celui d’un homme qui a tout vu, tout vécu, mais qui vibre toujours comme un gamin. Il stoppe un penalty ce soir-là, comme pour dire à la planète entière : « Je suis encore là. » Il n’a pas simplement battu un record. Il a rappelé que la passion, elle, ne vieillit jamais.

Faryd Mondragón : le dernier cri d’un lion colombien 
4 ans plus tôt, le 24 juin 2014, dans la chaleur étouffante de Cuiabá au Brésil, Faryd Mondragón entre en jeu face au Japon. Il a 43 ans et 3 jours. Un instant suspendu. La Colombie mène déjà, mais tout le monde se lève. Le public, ses coéquipiers, même les adversaires. Parce que Faryd, c’est plus qu’un gardien de football. C’est une époque, une voix, une aura. Il capte un ballon, serre le poing, lève les yeux. Dernier arrêt, dernier frisson. Rideau. Mais quel rideau.
Faustino Asprilla, Faryd Mondragón and Leonel Álvarez. pic.twitter.com/T49CSdo4ot
— 90s Football (@90sfootball) September 6, 2023
Roger Milla : le sourire qui dansait 
Atlanta, 1994. La Coupe du Monde de football américaine. Et Roger Milla, 42 ans et 39 jours, qui entre en scène pour un ultime tour de piste. Le Cameroun est en souffrance face à la Russie, mais Milla s’offre un dernier but. Une accélération, une frappe, et ce fameux déhanché près du poteau de corner. Personne n’a oublié. Il n’était plus le plus rapide, ni le plus affûté. Mais il était encore là, avec cette joie brute, contagieuse, irrésistible. Le football, dans sa forme la plus pure.
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Of @roger_milla_9‘s five #WorldCup goals, four came at Italy 1990#WorldCupAtHome | #Italy90 pic.twitter.com/RRgEGWewOt
— FIFA World Cup (@FIFAWorldCup) July 2, 2020
Pat Jennings : l’élégance d’un géant 
3 juin 1986. Monterrey. Pat Jennings affronte le Brésil pour ce qui sera son dernier match en Coupe du Monde. Il fête ses 41 ans ce jour-là. Pas de gâteau, pas de bougies. Juste la Seleção en face. Le gardien nord-irlandais, silhouette longiligne et gants usés, tient encore la baraque. Sa classe naturelle, son calme olympien. Un mur dressé face aux vagues. Il ne fera pas de miracles ce jour-là, mais il incarnera jusqu’au bout cette idée simple : le talent, lui, ne se périme pas.
Peter Shilton : l’homme au sang froid 
7 juillet 1990. Match pour la troisième place. L’Angleterre affronte l’Italie. Et Peter Shilton, 40 ans et 292 jours, enfile les gants une dernière fois sur la scène mondiale. Son visage trahit la fatigue, les années, les combats. Mais ses mains, elles, répondent toujours. Il encaissera un but, certes, mais il sortira aussi deux arrêts de grande classe. Shilton, c’est l’élégance britannique, la constance, la maîtrise. Pas de flamboyance inutile, juste l’efficacité. Une légende à l’anglaise.
Dino Zoff : le capitaine de marbre 
Madrid, 11 juillet 1982. Finale de Coupe du Monde. Italie – Allemagne. Et dans les cages de la Nazionale, Dino Zoff, 40 ans et 133 jours. Calme, impassible, presque stoïque. Il observe, anticipe, dirige. Il ne plonge pas pour la galerie. Il plonge pour attraper. Ce jour-là, il soulève le trophée avec le brassard au bras. Une image gravée dans le marbre. Il n’a pas seulement gagné une Coupe du Monde à 40 ans. Il a redéfini ce que signifie être un leader, un gardien, un capitaine.
DINO ZOFF 🇮🇹 pic.twitter.com/GyfBYomUMv
— FootballRetroPlus (@robertmdaws) June 10, 2025
Une question de cœur, pas d’âge
Ces joueurs n’ont pas seulement accumulé les années. Ils ont résisté. Ils ont inspiré. Ils ont prouvé que le football n’est pas qu’une affaire de jambes fraîches et de VO2 max. C’est aussi une question de tête, de tripes, de foi. Et tant que le feu brûle à l’intérieur, tant que le ballon roule, il y aura toujours une place pour ceux qui refusent de dire stop.
Parce qu’au fond, l’âge ne compte pas vraiment. Ce qui compte, c’est ce qu’on fait du temps qu’on a.
Crédit photo : football24.cm
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