- 1 “Vous ne l’aviez pas vu venir ? Nous non plus”
- 2 Marseille : coup de théâtre en ouverture
- 3 L’enfer commence : Tempête blanche, cartographies de la tension
- 4 Et Mbappé a dit “non” au chaos
- 5 Victoire, mais à quel prix ?
- 6 Leçon du soir : Real Madrid ne perd pas au Bernabéu
- 7 Conclusion : un miracle, un camouflet, un souffle
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“Vous ne l’aviez pas vu venir ? Nous non plus”
Le Santiago Bernabéu grondait, les fumigènes bleus d’un Marseille conquérant dans le dos d’une défense madrilène encore fragile. On pensait que la Ligue des Champions reprenait ses droits, mais ce mardi soir, elle s’est rappelée à nous avec la force terrible d’un coup de tonnerre : Real Madrid 2-1 Marseille, victoire in extremis, malgré les orages, les fautes, et l’absurdité d’un scénario presque irréel.
Marseille : coup de théâtre en ouverture
Dans les premières vagues, Marseille ne vient pas en victime consentante. Au contraire. Une erreur d’Arda Guler, jeune, peut-être un peu nerveux, offre l’opportunité à Mason Greenwood, qui la saisit au vol. Une passe, un sprint, et Timothy Weah trompe Courtois avec une frappe sèche : 1-0 pour l’OM à la 22ᵉ. Silence au Bernabéu. Et cœur qui bat pour les Phocéens.
Mais à peine sept minutes plus tard, Real Madrid réplique. Rodrygo est fauché dans la surface. Mbappé au point de penalty ne tremble pas : égalisation. 1-1, et le match bascule déjà. On s’attendait à un duel long, physique, fait d’opportunités et de regrets. Mais voilà que Madrid, malgré des blessures (Alexander-Arnold forfait très tôt) et un gardien visiteur très inspiré, montre qu’il n’est pas simplement “le club qui doit s’imposer” : il est humain, vulnérable, mais affamé.
L’enfer commence : Tempête blanche, cartographies de la tension
Madrid domine, Marseille résiste. Le spectacle devient tactique, mais aussi nerveux. Rulli multiplie les parades, splendide à bout portant sur Mbappé, bien aidé par la défense marseillaise qui ne sait pas calmer l’orage.
Puis le tournant : Dani Carvajal, déjà sur le fil, pète un câble. Il se voit expulser pour avoir donné un coup de tête en pleine mêlée sur Rulli. Rouge direct. On le voit, Arda Guler sur son banc, Marseille sent que l’équilibre peut devenir précaire. Real va devoir tenir, mentalement, physiquement, à dix.
Et Mbappé a dit “non” au chaos
Les joueurs de De Zerbi se sentent pousser des ailes, jouent crânement leur chance. Mais la loi des grands soirs, c’est souvent celle des grands joueurs. Dans les FAITS, dans les coups de pied arrêtés, dans les supplications des arbitres. Et dans un geste de l’ombre, un bras, une main, qui glisse dans la surface adverse : pénalty. Révélé à la 87ᵉ minute. Mbappé se charge du boulot. Tranquille. 2-1. Et ce match, qui semblait pouvoir basculer mille fois, s’arrête là.
Victoire, mais à quel prix ?
Ce triomphe madrilène a le goût amer du sang chaud. Madrid a gagné, oui. Mais en étant diminué, en encaissant le plomb quand il ne fallait pas. L’enjeu dépasse le simple score : c’est une démonstration de caractère. Xabi Alonso se froisse, serre les dents, mais voit sa jeune garde tenir bon. Juge et partie, le Bernabéu a souffert. Mais le Bernabéu a vibré.
Marseille peut sortir la tête haute. Ils ont créé du doute, ont forcé la discussion, ont failli arracher un point immense. De Zerbi saura que ce match, bien préparé, aurait pu basculer dans l’autre sens. Une décision controversée, deux pénalties, une réduction à dix : parfois, le football, c’est cruel.
Leçon du soir : Real Madrid ne perd pas au Bernabéu
Ce soir, Madrid ne s’est pas contenté de jouer : il a survécu. Il a rappelé pourquoi, en Champions League, c’est souvent le club à la maison, celui qui croit jusqu’au bout. Mbappé, encore, symbolise cette mentalité : froid sous pression, efficace quand ça compte. On lui prête souvent des défauts de star, mais ce soir il porte le maillot. Et il le rend vivant.
Marseille, de son côté, aura semé les cauchemars à Madrid, mais rentre avec les poches vides. Sans excès d’amertume, mais avec des “et si”. Parce que tout près, à deux doigts, à une main, ils ont tout renversé.
Conclusion : un miracle, un camouflet, un souffle
Ce match-là, il restera dans l’Histoire de cette Ligue des Champions 2025-26 comme une ouverture haletante, sauvage, où les gladiateurs ont saigné pour un but. Real Madrid gagne, mais ce n’est pas le triomphe tranquille qu’on attendait. C’est un miracle de fin, une délivrance pour les siens. Marseille repart les poings serrés, le cœur gros, les ambitions intactes malgré la défaite.
Le score : 2-1. Ce n’est pas juste une victoire. C’est une victoire suisse-sel-poivre, âpre, bousculée. Une victoire de ceux qui refusent l’abandon. De ceux qui, même à dix, disent “non”. Ce soir, c’est Madrid. Mais le monde a vu Marseille. Et le monde sait qu’il faudra plus que du talent pour les abattre.
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