Blake Wesley : nouveau défi, dernière chance ?
Blake Wesley débarque à Portland. Discrètement, sans trompettes ni confettis. Un contrat d’un an, probablement au minimum salarial, des valises pleines de doutes, mais aussi cette lueur dans les yeux de ceux qui savent que le temps presse. À 22 ans, l’arrière drafté par les Spurs en 2022 joue déjà gros. Très gros.
Il n’a pas explosé à San Antonio. Il n’a pas trouvé sa place à Washington. Mais les Blazers, eux, lui tendent une main. À lui de montrer que ce n’est pas trop tard.
Un talent brut, encore en friche
Le garçon n’est pas dénué de qualités. Rapide, agressif, longiligne. Blake Wesley a ce feu qu’on ne peut pas apprendre. Mais jusqu’ici, ce feu l’a plus brûlé qu’illuminé. Trop fougueux. Trop brouillon. À San Antonio, Gregg Popovich n’a jamais vraiment su où le placer. Un soir sur le terrain, deux soirs en DNP. La routine du jeune joueur qui ne convainc pas.
Et quand l’opportunité s’est présentée à Washington, elle a tourné court. Buyout express, 3,3 millions récupérés au passage, et déjà une nouvelle destination. Loin de la stabilité, loin de la confiance. Mais peut-être plus près que jamais d’un déclic.
Bienvenue dans la jungle
À Portland, le décor est simple : tu performes, ou tu regardes. Le backcourt est déjà bien garni. Scoot Henderson, Shaedon Sharpe, Jrue Holiday, Matisse Thybulle, Rayan Rupert… des jeunes qui poussent, des gars installés, des profils défensifs, athlétiques, affamés. Pas exactement un tapis rouge pour un arrière irrégulier.
Mais Wesley a un truc à offrir que les autres n’ont peut-être pas : l’urgence. Il n’a plus le temps d’attendre. Chaque entraînement est une audition. Chaque minute sur le parquet, une occasion de rappeler pourquoi il avait tapé dans l’œil des scouts à Notre Dame.
Un effectif jeune, instable… et plein d’opportunités
Avec l’ajout de Wesley, Portland boucle son effectif à 15 joueurs. Une escouade jeune, fougueuse, en plein chantier depuis l’ère post-Damian Lillard. On ne joue pas le titre, on joue la progression. Et dans ce genre de climat, un joueur capable de créer sur demi-terrain, de mettre de la pression en défense et de provoquer du chaos peut se faire une place.
Le coach Chauncey Billups, lui-même ancien meneur, sait ce que c’est que de galérer avant de briller. Si Wesley arrive à montrer un minimum de constance, il pourrait bien se frayer un chemin dans la rotation, surtout si les blessures ou les transferts font leur œuvre.
La dernière ligne droite ?
Blake Wesley n’est pas fini. Mais il est clairement à un carrefour. Encore un contrat d’un an. Encore une équipe qui le signe sans trop promettre. Encore une saison pour prouver qu’il peut devenir plus qu’un simple nom sur un banc.
La NBA est cruelle. Elle donne, puis elle arrache. Mais elle adore aussi les revanches. Les mecs qu’on pensait perdus, les jeunes qu’on avait classés trop vite, et qui reviennent plus solides, plus lucides. Blake Wesley a tout à gagner. Et pas grand-chose à perdre.
Alors à lui de jouer. À lui de saisir cette dernière rame avant que le train ne parte pour de bon. Portland n’attend pas. Et la ligue non plus.
Crédit photo : Eric Gay – AP
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