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NBA : Chez les Clippers, on n'a pas peur de multiplier les porteurs de balle

NBA : Chez les Clippers, on n’a pas peur de multiplier les porteurs de balle

Les Clippers, version luxe : Chris Paul, Bradley Beal et l’obsession de l’alchimie

Los Angeles. Soleil de plomb, palmiers droits comme des piquets, et dans les coulisses du Crypto.com Arena, un air de révolution douce. La salle est vide, mais les ambitions débordent. À l’est, LeBron prépare ses dernières cartouches. À l’ouest, dans ce même building, les Clippers réécrivent leur partition. Moins clinquants que leurs voisins pour les caméras, mais tout aussi chargés en storytelling.

Chris Paul, 39 ans, revient là où son histoire NBA a failli basculer pour de bon. Bradley Beal débarque lui aussi, encore sous le choc d’un dernier chapitre raté à Phoenix. Deux noms, deux passés lourds, deux présences qui redessinent le visage de cette équipe. Et au milieu de ce tableau XXL, Lawrence Frank, le chef d’orchestre, qui doit faire cohabiter des ego, des systèmes, des ambitions. Sans faire exploser la machine.

Chris Paul, le retour qui pèse

On l’avait presque oublié. Un an planqué à Golden State, entre blessures et petits rôles. Mais Chris Paul n’a jamais raccroché son cerveau de meneur. Ce retour à L.A., ce n’est pas un come-back nostalgique. C’est une mission. Il débarque dans une équipe déjà bourrée de manieurs de ballon. James Harden, Kawhi Leonard, Kris Dunn, Bogdan Bogdanovic. Et maintenant lui.

Un sacré embouteillage ? Peut-être. Mais Paul, lui, s’en fout. Il veut gagner. Et Lawrence Frank aussi. Le président des opérations basket le martèle : « Ce n’est pas une question de ballons, c’est une question de rôle. » Et dans cette équipe, chaque possession vaudra son pesant d’or.

Beal : rédemption ou mirage ?

Bradley Beal arrive avec une valise pleine de doutes. À Washington, il était roi sans couronne. À Phoenix, il n’a été qu’un figurant de luxe. Cette saison, il devra prouver qu’il peut exister autrement : comme un finisseur létal, pas forcément comme le premier créateur. Frank le sait, Beal aussi. Moins de dribbles, plus d’impact.

« On veut éviter les zones floues », dit Frank. Comprenez : les statlines à 20 points sans influence réelle. Beal devra faire mieux. Ou différemment.

Neuf places, onze noms : le casse-tête de la rotation

C’est simple. Trop simple. « On a neuf spots dans la rotation. Mais onze joueurs qui veulent être dans les neuf », lâche Frank avec un demi-sourire. C’est là tout le nerf de la guerre. Faire comprendre à des vétérans All-Star qu’ils joueront peut-être 23 minutes certains soirs. Voire moins.

Et dans un vestiaire où chaque joueur a déjà été l’option n°1 quelque part, l’acceptation n’est pas une évidence. Tout va se jouer là. Pas sur les schémas tactiques, mais sur les concessions humaines. Qui sera prêt à prendre un pas de recul ? Chris Paul, peut-être. Harden ? Ça reste à voir.

Un luxe de profondeur… ou un piège ?

Zubac dans la raquette, Brook Lopez en back-up, John Collins comme X-factor. Sur le papier, c’est du lourd. Mais les Clippers l’ont appris à leurs dépens : le talent n’est pas une garantie de victoire. En avril dernier, ils avaient l’effectif pour viser les sommets. Ils ont fini par terre, sans rythme ni identité claire.

Cette saison, pas question de revivre ça. Frank a blindé la profondeur pour survivre aux absences. Parce que oui, à Los Angeles, les stars ne jouent pas 82 matchs. « On n’est pas naïfs. La santé, c’est une variable qu’on ne contrôle pas. Ce qu’on peut contrôler, c’est la résilience de notre effectif. »

Kawhi et Harden : encore patrons ?

Kawhi Leonard. Toujours silencieux, toujours imprévisible. Il reste le franchise player officieux, même si son corps dicte de plus en plus les règles. Harden, lui, sort d’une saison à double lecture : précieux dans la création, souvent passif dans les grands moments. Et surtout, toujours imprévisible dès qu’un contrat entre en jeu.

Avec Paul et Beal qui débarquent, ces deux-là vont devoir partager, dialoguer, bouger sans ballon. Deux mots qui ne font pas forcément partie de leur vocabulaire naturel.

Une saison pour marquer l’histoire

Ce groupe, c’est un peu une dream team alternative. Des All-Stars du passé qui refusent de devenir les vétérans anecdotiques du présent. Il y a de la fierté, du bagage, et une vraie opportunité. L’Ouest est dense, mais pas invincible. Et les Clippers n’ont jamais été aussi armés. La question, c’est pas le talent. C’est : peuvent-ils jouer ensemble plus de dix matchs d’affilée ? Et surtout, peuvent-ils le faire quand ça compte ?

Crédit photo : SEAN M. HAFFEY |Getty Images via AFP

Auteur/autrice

  • Pierre Boulben

    Ancien journaliste sportif passé par L’Équipe et ESPN, passionné de football, de tennis et de sport en général, je dirige depuis deux ans la rédaction de PenseBet. J’y supervise les articles de tendances, les analyses statistiques sur les grandes ligues sportives, ainsi que la couverture de l’actualité au quotidien.


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