Un nouveau départ pour Cole Anthony
Quand un coup de fil suffit à changer une carrière. Récit d’un basculement, entre mélancolie et envie de tout reprendre à zéro. Un coup de fil. C’est tout ce qu’il a fallu pour chambouler la vie de Cole Anthony. Un soir banal, son téléphone vibre. À l’autre bout, son agent. Quelques phrases plus tard, et le meneur du Magic comprend qu’il ne portera plus jamais ce maillot bleu et orange. Direction Memphis, dans un échange impliquant Desmond Bane. Sa voix trahit encore l’incrédulité : « J’étais sous le choc. Je croyais à une blague. »
Changement de cap
Cinq saisons à Orlando. Des éclairs, des doutes, des matches qui le font exulter et des soirs qui le forcent à tourner la page. Drafté par le Magic, il avait fini par se construire une routine, des repères, des habitués dans les mêmes restaurants. Tout ça appartient désormais au passé. Il y a quelque chose de brutal et de familier dans ce que vit un joueur NBA au moment d’un transfert : l’obligation de ranger sa vie en valise, d’embrasser une ville qu’il ne connaît pas encore.
À Memphis, le décor change mais l’exigence reste la même. « C’est doux-amer », admet-il. « Je quitte une ville que j’adore, mais j’arrive dans une équipe qui a faim. » La concurrence à la mène n’est pas anecdotique (Kevin Porter Jr. et Ryan Rollins sont présents) mais le départ de Damian Lillard ouvre une fenêtre : une opportunité réelle de s’imposer.
L’or au bout des doigts
Memphis n’est pas une destination de seconde zone. C’est une franchise qui a pris l’habitude de jouer pour les séries, une organisation avec une culture compétitive bien ancrée. Pour Anthony, c’est une chance de rejoindre un groupe qui sait ce que signifient les rotations série après série et la pression des play-offs.
« Cette équipe a de l’expérience, une vraie culture de la gagne. Je veux être un facteur de victoire, pas juste un nom sur la feuille de stats. »
À 25 ans, il arrive dans une période charnière de sa carrière. Retrouver Gary Harris, ancien coéquipier d’Orlando, devrait aider à raccrocher quelques repères. Mais l’idée n’est pas de se reposer sur les retrouvailles : c’est d’apporter du rythme, du contrôle et du scoring au moment où l’équipe en aura le plus besoin.
Retour en Floride
Le calendrier fait des clins d’œil cruels : le premier déplacement des Grizzlies en Floride ne tardera pas. Anthony sait déjà que ce sera chargé d’émotions. Revoir les anciens terrains, retrouver des visages qui l’ont vu naître dans la ligue, c’est un test autant pour le coeur que pour le cerveau.
Mais la NBA ne laisse pas beaucoup de place à la nostalgie. Chaque minute compte, chaque match pèse. Et pour prouver qu’il mérite sa place, la meilleure stratégie reste simple : performer. Briller là où on l’attend le moins, et transformer la blessure du départ en moteur.
La saison n’a pas encore commencé que Cole Anthony joue déjà son plus grand match : celui du renouveau. Memphis lui offre une feuille blanche. Reste à lui d’y écrire, avec la même hargne et la même audace, un chapitre à la hauteur de son talent..
Laisser un commentaire