Chez lui. Enfin.
Damian Lillard est de retour là où tout a commencé. Là où chaque tir clutch, chaque coup de chaud à trois points, chaque regard vers le ciel faisait vibrer le Moda Center. Deux ans après son départ vers Milwaukee, l’icône des Blazers revient poser ses valises à Portland. Et il ne revient pas par défaut. Il revient parce que c’est ici qu’il se sent vivant.
Le Wisconsin n’a jamais été vraiment “chez lui”. Trop froid, trop loin, trop impersonnel. Malgré ses efforts pour s’intégrer, Lillard n’a jamais trouvé la même alchimie qu’en Oregon. Portland, c’est sa maison, sa ville, son public. Il n’a jamais coupé le lien. Il n’a jamais voulu le faire.
Un retour à la fois sportif et personnel
Ce comeback, ce n’est pas seulement un échange de plus sur le marché NBA. C’est une affaire de cœur. Ses enfants pourront enfin venir le voir sans traverser le pays. Il pourra reprendre ses habitudes, retrouver ses repères. Mais tout ne sera pas tout de suite comme avant.
Victime d’une rupture du tendon d’Achille lors des derniers playoffs, Lillard ne foulera pas les parquets avant un long moment. En attendant, il endosse un rôle inédit. Chauncey Billups le dit en souriant : « Il sera sans doute l’assistant coach le mieux payé de l’histoire. » Et pour cause : près de 70 millions de dollars pour la saison 2025-26, mais une présence qui, même en civil, vaut son pesant d’or.
Portland, une histoire qui ne s’écrit pas à moitié
On dit que certaines séparations ne sont jamais définitives. Celle entre Lillard et Portland en est la preuve. Même à Milwaukee, Dame n’a jamais coupé les ponts. Il a continué d’interagir avec la communauté, de suivre les Blazers, d’afficher son attachement sans détour. Alors quand l’occasion s’est présentée de revenir, il n’a pas hésité.
Pour les fans, c’est plus qu’un retour. C’est un soulagement. Un sentiment de boucle bouclée. Et même si Lillard n’est pas encore prêt à retrouver les parquets, sa présence suffit à rallumer la flamme. Il sera là, sur le banc, dans les vestiaires, au quotidien. À conseiller, à soutenir, à incarner ce que cette franchise représente depuis plus d’une décennie : loyauté, passion, combat.
L’avenir se dessine avec lui
Ce retour n’est pas qu’un chant du cygne. C’est une passerelle vers la suite. Lillard sait qu’il ne pourra pas redevenir le même joueur qu’à 27 ans. Mais il n’en a pas besoin. Son expérience, sa voix, son aura suffisent à inspirer une nouvelle génération.
Les Blazers, en reconstruction mais pleins de promesses, pourront compter sur son leadership pour guider les jeunes, pour redonner une identité à ce vestiaire en quête de repères. Et quand viendra enfin le moment de rechausser les sneakers, le Moda Center l’accueillera comme toujours : debout, bruyant, fidèle.
Rien n’a changé, et tout est différent
Dans cette NBA moderne où les transferts s’enchaînent et les fidélités s’effilochent, le lien entre Damian Lillard et Portland fait figure d’anomalie. Une belle anomalie. Celle d’un joueur qui revient non pas pour gagner un dernier contrat, mais pour retrouver une partie de lui-même.
Alors non, il ne jouera pas tout de suite. Mais il est là. Et ça, pour Portland, ça change tout.
Crédit photo : S. Im/Presse Sports
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