Draft NBA : les Hornets sortent les crocs
Ce n’était pas la Draft la plus attendue de la décennie, ni la plus médiatisée en dehors du premier choix (Cooper Flagg sélectionné en 1 par les Dallas Mavericks). Mais du côté de Charlotte, ça a bossé fort, ça a visé juste, et surtout, ça a frappé là où personne ne s’y attendait vraiment. Les Hornets, pas toujours réputés pour leur flair en juin, ont peut-être enfin tourné la page des choix hésitants. Et s’il faut un porte-voix pour s’en réjouir, Grant Williams s’en charge, micro en main, sourire en coin, dans un podcast où l’enthousiasme le dispute à la conviction.
“Ils ont été clutch, mec”, balance l’ailier dans un moment qui sent le vrai, le vécu, le vestiaire. Et il ne parle pas seulement d’une belle opération. Il parle d’un vrai plan. D’une stratégie. D’un tournant.
Kon Knueppel, le pari qui n’en est pas un
Choisi en 4e position, Kon Knueppel a fait lever quelques sourcils. Mais pas ceux de Grant Williams. Pour lui, le choix est limpide, évident. Carrément cinématographique.
“C’est du ‘Draft Day’, version Charlotte. Tu sais exactement qui tu veux, tu ne t’en caches pas, tu le prends, point.” Un clin d’œil au film culte, mais surtout un message clair : les Hornets n’ont pas improvisé. Knueppel, c’est un sniper au QI basket très au-dessus de la moyenne, un mec qui peut coller 20 points sans forcer, un profil rare qui colle parfaitement au backcourt. Et surtout, un joueur que d’autres franchises n’auraient pas laissé passer une seconde de plus.
Knueppel n’est pas flashy, mais il sent le jeu. Il score propre. Il comprend vite. Il est prêt.
McNeeley : le pari intelligent
Charlotte ne s’est pas arrêtée là. Dans un move inattendu, la franchise a envoyé Mark Williams faire ses valises pour récupérer Liam McNeeley. Un échange qui pique un peu, reconnaît Grant, visiblement touché par le départ de son coéquipier. “Mark, c’est mon gars. Ça fait mal de le voir partir.”
Mais l’émotion laisse vite place à l’analyse. McNeeley revient de blessure, certes, mais son potentiel est immense. Ailier au profil moderne, capable de shooter, de défendre, de créer. Moins raw que d’autres prospects, mais taillé pour grandir vite dans un effectif jeune, encadré par un coach qui va lui donner les clés pour s’exprimer.
Kalkbrenner, Sion James : des pièces qui comptent
On aurait pu penser que le gros du travail était fait après les deux premières cartouches. Faux. Charlotte a continué à gratter, à piocher intelligemment.
Avec les picks 33 et 34, les Hornets ont mis la main sur Ryan Kalkbrenner, intérieur massif au profil défensif, et Sion James, swingman rugueux, costaud sur l’homme, capable de switcher sur trois positions. Pas des noms ronflants. Pas des highlights à faire sauter la timeline. Mais des mecs utiles, fonctionnels, calibrés pour remplir des rôles précis dans un roster en construction.
C’est là que Charlotte marque des points. Pas de bling-bling. De la cohérence.
Un front office qui assume enfin une direction
Depuis des années, les Hornets traînent une image de franchise qui piétine, qui hésite, qui subit la Draft plus qu’elle ne la domine. Cette fois, ils ont pris le volant. Et ça se sent.
Grant Williams ne s’y trompe pas. “Tu sens qu’il y a un vrai plan. Qu’ils ont coché des cases, visé des profils. C’est propre, réfléchi. Et ça donne envie.”
Alors oui, Charlotte n’a pas encore retourné la conférence Est. Mais elle a enfin envoyé un message. Elle avance. Elle pense. Elle construit. Et si les rookies confirment ce que le scouting suggère, cette cuvée 2025 pourrait bien être le socle d’un vrai renouveau.
La NBA ne dort jamais. Et Charlotte, enfin, semble réveillée.
Crédit photo : Lucas Peltier-Imagn Images
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