Fred VanVleet : le coup d’arrêt brutal
Une chaleur tropicale dans les Caraïbes, un entraînement comme un autre, puis ce claquement : l’ACL. Fred VanVleet s’est rompu le ligament croisé antérieur du genou. Bilan ? Fin probable de saison 2025-26 pour le solide meneur des Houston Rockets.
Le poids du présent
Fred VanVleet n’est pas n’importe qui. C’est le vétéran aguerri, ancien All-Star, champion NBA en 2019, qui a transformé le visage des Rockets. Son arrivée en 2023 a coïncidé avec une métamorphose : de 22 victoires à 41 la première année, jusqu’à 52 victoires et une deuxième place dans l’Ouest la saison dernière.
Sur le plan individuel, ses stats ne paient pas tout : environ 14,1 points, 5,6 passes, 3,7 rebonds dans la saison régulière, un basket porté autant sur le cerveau que sur l’énergie. Et dans les playoffs, quand ça compte, sa moyenne est montée à 18,7 points. Son tir de loin, sa capacité à presser, à défendre dur, à prendre en main l’attaque : ses forces.
Le décor qui s’effondre
Tout était prêt pour une saison ambitieuse. L’extension de contrat signée (2 ans, 50 millions de dollars, avec une option pour 2026-27) confirmait que Houston croit encore en lui.
Puis Kevin Durant débarque, les cadres s’installent : on sent une équipe qui vise haut.
Et puis patatras. Ce genou qui lâche à l’entraînement, un moment de silence pour le vestiaire, pour l’équipe, pour les supporters. L’annonce tombe : opération imminente, retour espéré dans 6 à 12 mois, mais une saison entière s’évanouit.
Les effets immédiats
Houston perd plus qu’un joueur : il perd un chef d’orchestre. VanVleet, c’est la voix dans le vestiaire, le liant entre les jeunes talents et les ambitions de titre.
Le trou est sérieux au poste de meneur. Les options internes deviennent essentielles : Reed Sheppard, jeune prometteur, Amen Thompson, Aaron Holiday.
On peut s’attendre à ce que l’équipe modifie ses rotations, voire son plan de jeu : moins de dépendance sur le tir à distance “volume », plus de jeu collectif, de passes, d’effort défensif.
Et au-delà du terrain, le moral. Quand ton joueur référence souffre, ça rejaillit sur toute la franchise. Les attentes, déjà élevées, se muent en poids, en interrogations sur la capacité à viser très haut sans le bras droit du leader.
Perspectives, résilience et enjeux futurs
Mais VanVleet, s’il y a bien une chose que sa carrière montre, c’est qu’il n’abandonne jamais. Le retour est long, exigeant, mais pas impossible. De nombreux joueurs ont réussi à revenir d’une rupture de l’ACL pour redevenir performants au plus haut niveau. Le mental, la physiothérapie, la patience vont devenir ses meilleurs alliés.
Si Houston veut rester dans la conversation des prétendants au titre, ils devront s’adapter : intégrer les jeunes, ajuster les attentes, peut-être redistribuer les rôles offensifs. Kevin Durant, bien que majeur, ne peut porter une équipe seule. Les stratégies vont devoir être repensées, peut-être plus équilibrées.
Conclusion : l’épreuve comme révélatrice
L’annonce de la rupture du ligament croisé de Fred VanVleet, c’est un coup dur. Mais dans ce moment de fragilité, on voit aussi ce qu’il était : un pilier. Un joueur qui portait sur ses épaules plus que les stats. Et qui, même blessé, reste essentiel pour ce que l’équipe veut devenir.
La question désormais : Houston va-t-il rebondir ? Les jeunes vont-ils saisir leur chance ? VanVleet reviendra-t-il avec le même mordant, la même rage de faire gagner ? Ce sont ceux-là les vrais récits, ceux qui ferment la plaie, pas qui l’exposent.
Ou même : est ce qu’un free agent à la Russell Westbrook serait intéressant pour la franchise texane au vu de sa relation (plus que tendue depuis quelques années) avec le nouvelle star de l’équipe : Kevin Durant.
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