Les Kings nomment Will Scott entraîneur principal de leur équipe de G League
Will Scott prend les commandes des Stockton Kings, la filiale G League de Sacramento. Pas un coup de poker, plutôt la suite logique d’un chemin déjà bien balisé dans l’ombre de l’organisation. L’homme connaît la maison, il connaît les coulisses, et surtout il connaît le boulot.
Du magnétoscope à la planche tactique
Will Scott, ce n’est pas un nom qui claque encore aux oreilles du grand public. Mais dans les travées des salles NBA, il s’est forgé une réputation patiente et solide. Avant de poser ses valises à Sacramento, il a passé huit ans chez les Lakers. Huit saisons à scruter des heures de séquences, à disséquer des pick-and-roll comme un chirurgien, à servir de passerelle entre l’écran et le parquet. Trois années comme coordinateur vidéo en chef, une fonction obscure pour le grand public mais cruciale dans une ligue où chaque détail compte.
En 2021, cap sur les Kings. Coordinateur vidéo, entraîneur au développement, puis adjoint principal à Stockton. À chaque étape, un pas de plus vers le banc. Aujourd’hui, le voilà propulsé en première ligne.
Succéder à Quinton Crawford : mission délicate
Scott n’arrive pas en terrain vierge. Il prend la suite de Quinton Crawford, parti rejoindre Chauncey Billups et son staff aux Blazers. L’héritage n’est pas mince : une saison, un bilan de 22 victoires pour 12 défaites, et une équipe qui a carburé dans une G League toujours imprévisible.
Alors, que faire ? Reproduire le modèle ou imposer sa patte ? Sans doute un peu des deux. Les Kings veulent de la continuité mais ils savent aussi que Scott est autre chose qu’un simple relai. Son expérience vidéo et son bagage dans le développement des joueurs laissent entrevoir une approche chirurgicale, axée sur la progression individuelle et la lecture fine du jeu. Stockton pourrait devenir le laboratoire parfait pour tester, ajuster et polir les pépites de Sacramento.
Une nomination qui en dit long
En intronisant Scott, les Kings confirment une tendance : investir sur leurs hommes, miser sur la promotion interne, donner leur chance à ceux qui ont su patienter et apprendre. Le message est clair, et il va au-delà de la G League. Sacramento veut se bâtir une culture, un fil rouge qui relie le parquet du Golden 1 Center aux tribunes plus intimes de Stockton Arena.
Pour Scott, c’est une opportunité en or. Pour les joueurs, une promesse : celle de bosser avec un coach qui a transité par les mêmes coulisses qu’eux, qui connaît les galères, les sacrifices et l’importance du moindre détail.
La saison à venir : laboratoire ou tremplin ?
Reste à voir si tout ça se traduira sur le parquet. La G League est une jungle où la stabilité est rare et la progression jamais garantie. Mais Stockton possède une base solide et un staff déterminé. Scott a désormais les clés. À lui de transformer ses heures de vidéo en victoires concrètes, de transformer l’anonymat des prospects en futurs rôles majeurs.
Les regards seront braqués sur lui. Parce que la G League, plus que jamais, est une rampe de lancement. Et qu’un coach capable de tirer le meilleur de ses jeunes, de maintenir la compétitivité tout en formant pour demain, peut très vite voir son nom grimper dans la hiérarchie.
Laisser un commentaire