Marcus Rashford : un nouveau chapitre à Barcelone ?
Alors que certains bookent des billets pour Ibiza, Marcus Rashford, lui, pourrait bien poser ses valises en Catalogne. Pas pour bronzer. Pas pour flâner sur la Rambla. Mais pour relancer une carrière en perte de vitesse, dans un club qui cherche désespérément à retrouver son lustre d’antan. Le Barça. Rien que ça.
Le deal n’est pas encore signé, mais ça chauffe. Prêt avec option d’achat, les deux clubs discutent, les agents s’activent. Et Rashford, lui, commence peut-être à imaginer ce que ça ferait de recevoir les passes de Pedri ou de combiner avec Lewandowski dans le rond central du Camp Nou. On parle bien d’un joueur qui, il y a encore deux ans, était l’enfant chéri d’Old Trafford. Aujourd’hui, il n’est plus que l’ombre de lui-même à Manchester, perdu dans un collectif bancal, trimballé d’un côté à l’autre du terrain.
Une trajectoire en zigzag
Formé à la maison, lancé à 18 ans à peine, Rashford avait tout pour incarner la nouvelle ère post-Ferguson. Vitesse, finition, classe naturelle. Et surtout ce lien unique avec les tribunes, cette sincérité dans le jeu. Mais les années ont passé, les coachs aussi, et le feu sacré s’est estompé. La saison dernière, sous Ruben Amorim, il n’était plus qu’un second choix. Aston Villa l’a récupéré en prêt, il a montré qu’il en avait encore sous la semelle. Quatre buts, cinq passes décisives en 17 matchs. Pas suffisant pour convaincre Emery de prolonger l’aventure, mais assez pour réveiller quelques scouts en Liga.
Et c’est là que le Barça entre en scène.
Barcelone, entre risque et renaissance
Hansi Flick veut un ailier capable de percuter, d’attaquer les espaces, de déborder à l’ancienne. Rashford coche toutes les cases. Sur le papier. Reste à voir ce que ça donne sur le terrain, dans un championnat où la rigueur tactique prime et où les espaces se méritent. Le défi est immense. Il faudra faire mieux que Ferran Torres, tenir la concurrence de Lamine Yamal, Raphinha, voire João Félix si ce dernier revient.
Mais Rashford sait ce que c’est, se battre pour sa place. Il a grandi dans l’ombre de Zlatan, CR7, Cavani. Il a appris à encaisser, à se taire, à répondre sur le terrain. S’il retrouve sa confiance, son instinct, ce flair de finisseur qui faisait trembler la Premier League, il peut faire très mal en Liga. Et surtout, il pourrait marquer l’histoire : devenir le premier Anglais à briller vraiment à Barcelone depuis… Lineker.
Un El Clásico aux couleurs de l’Angleterre
Imaginez la scène : Rashford côté Barça, Bellingham ou Trent Alexander-Arnold en face sous la tunique merengue. Le Clásico transformé en duel fratricide made in England. Les tabloïds en rêvent déjà. L’Europe aussi. Ce serait un symbole fort. L’Angleterre qui exporte ses talents ailleurs que vers le Bayern ou le PSG. Un joueur du cru, un Mancunien pur jus, sous les projecteurs catalans.
Rashford n’a que 27 ans. Il n’est pas fini. Loin de là. Mais il est à un tournant. Rester à Manchester, c’est accepter un rôle secondaire dans un club en chantier. Partir à Barcelone, c’est prendre un risque. Mais un risque qui peut le réinventer. Le rebooter.
Crédit photo : Molly Darlington/Copa/GettyImages
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