Amanda Anisimova fait tomber la reine Swiatek, New York chavire
Mercredi soir, l’US Open a basculé dans l’inattendu. Dans un stade Arthur Ashe qui vibrait au rythme des échanges interminables, Amanda Anisimova a signé l’exploit le plus retentissant de sa jeune carrière : battre Iga Swiatek, numéro 2 mondiale, et victorieuse à Wimbledon en juillet dernier, le tout après deux sets qui ont ressemblé à une véritable épopée. 6-4, 7-6(10), après 3h41 de combat. Une gifle pour la hiérarchie, un cadeau pour le public new-yorkais, et un ticket historique pour la première demi-finale de Grand Chelem de l’Américaine.
La revanche de juillet
Il y a deux mois à Wimbledon, Anisimova avait quitté le Centre Court la tête basse, écrasée par Swiatek en finale. Trop lente, trop hésitante, pas au niveau. Elle l’a avoué elle-même : « Je me suis revue et je ne me reconnaissais pas. » Alors mardi soir, la veille de ce quart, elle a remis la vidéo. Pas pour souffrir, mais pour se rappeler. Et quand elle est entrée sur le court Arthur Ashe, c’était avec le visage d’une joueuse en mission. Chaque frappe, chaque pas, sonnait comme une réponse au fantôme de Londres.
Un duel de fer
Les chiffres racontent déjà la folie : 223 points gagnés pour Anisimova, 222 pour Swiatek. Une différence d’un souffle. Les rallies se sont enchaînés, interminables, les deux joueuses refusant de céder un pouce de terrain. Swiatek, fidèle à elle-même, a tenu en cadence, variation d’angles, intensité maximale. Mais Anisimova a résisté, s’est accrochée, et a frappé plus fort quand ça comptait. Le tie-break final ? Une pièce de théâtre à suspense, bouclé à 12-10, l’ovation debout comme bande-son.
Le moment d’une vie
Quand le dernier coup droit de Swiatek a fini sa course dans le filet, Anisimova s’est effondrée, sourire incrédule accroché au visage. « Je vis les meilleurs moments de ma vie », a-t-elle soufflé au micro. Pas de fausse humilité, juste une évidence : c’était le plus grand soir de sa carrière. La jeune femme de 22 ans, longtemps promise à de grandes choses mais freinée par des blessures et des turbulences personnelles, vient enfin de transformer le potentiel en réalité.
Un tremplin vers l’histoire
Anisimova n’est plus seulement une outsider prometteuse. Elle est désormais une menace sérieuse, une joueuse capable de faire vaciller les reines établies. Et dans un US Open déjà marqué par des retours inattendus, son ascension a un goût de révélation. Elle a dit vouloir « continuer à se battre pour chaque point ». Simple phrase, mais qui résonne comme un avertissement.
La suite, ce sera une demi-finale contre Naomi Osaka. Deux destins croisés, deux histoires de résilience, deux joueuses qui ont connu la chute et qui reviennent à la lumière. New York ne pouvait pas rêver plus beau scénario.
Laisser un commentaire