Une réflexion sur le futur de Novak Djokovic après l’US Open
Certains podcasts qui sonnent comme de simples discussions. Et puis il y en a qui résonnent comme des petites bombes dans le paysage du sport. Lorsque Boris Becker s’est assis face à Andrea Petkovic pour parler de l’avenir de la légende Novak Djokovic, ce n’était pas juste un échange entre deux anciens champions allemands. C’était une plongée claire et dure dans le futur du joueur avec la fameuse question : jusqu’où peut-il encore repousser les limites ?
Djokovic relégué au troisième rang
Becker n’a pas tourné autour du pot. Pour lui, aujourd’hui, Novak Djokovic n’est plus ni intouchable ni invincible. Il est le troisième meilleur joueur du circuit. Derrière Carlos Alcaraz, derrière Jannik Sinner.
Mais terminer à la troisième place ne veut en aucun cas dire qu’il est fini. Ça veut dire qu’il est encore assez grand pour faire trembler tout le monde, mais plus assez dominant pour imposer sa loi match après match. Les rôles ont changé. Ce sont désormais les jeunes qui imposent leur tempo, et c’est Djokovic qui doit trouver des solutions.
Un aveu inédit
Ce qui frappe, c’est l’aveu. Pour la première fois, Djokovic a reconnu lui-même qu’il ne pouvait plus jouer à son meilleur niveau face aux nouvelles locomotives du circuit. Face à Sinner, face à Alcaraz, son corps ne répond plus toujours. Son mental, pourtant légendaire, s’effrite parfois.
C’est un tournant. Pas parce qu’il perd, mais parce qu’il accepte l’idée que le temps est un adversaire à part entière. Et que celui-là, même Djokovic ne peut pas le breaker.
La vraie motivation
Alors, pourquoi continuer ? Pourquoi s’infliger la douleur, l’effort, les sacrifices ? Becker, qui connaît mieux que quiconque les obsessions de Novak, est catégorique : il joue pour les Grands Chelems. Pas pour un Masters 1000 de plus à Rome ou Monte-Carlo. Pas pour collectionner des trophées qui dorment dans une vitrine déjà surchargée.
Son obsession, c’est l’histoire. C’est atteindre une marque qui semblera inatteignable quand il posera définitivement la raquette. Et tant que son corps lui permet de croire qu’un 25e, voire un 26e, n’est pas totalement impossible, il restera là, sur le court, à guetter l’ouverture.
Le futur flou
Mais combien de temps encore ? Voilà la question qui agite le tennis mondial. Djokovic sait qu’il ne pourra pas maintenir ce niveau toute l’année. Il devra choisir ses batailles, cibler ses pics de forme, accepter de laisser passer certaines échéances pour en gagner d’autres.
C’est une stratégie de vieux lion. Et c’est peut-être la seule voie qui lui reste. Le voir s’éloigner des tournois mineurs pour n’apparaître que sur les plus grandes scènes ? Ça ne surprendrait personne.
Le paradoxe Djokovic
Au fond, c’est ça, l’histoire : Djokovic est à la fois plus vulnérable que jamais, et toujours assez fort pour marquer l’histoire. C’est ce paradoxe qui fascine. Chaque défaite nourrit les doutes, chaque victoire relance l’idée qu’il est éternel.
Et si cette incertitude est frustrante pour certains, elle est aussi la raison pour laquelle le monde du tennis ne peut pas détourner le regard. Parce que tant qu’il est là, il y a une possibilité. Et parce que même en n’étant “que” troisième, Djokovic reste une légende qui écrit encore des lignes en direct.
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