Sabalenka affrontera une américaine en finale de l’US Open pour la troisième année d’affilé !
Aryna Sabalenka n’aura pas choisi la voie la plus simple pour écrire l’histoire. Numéro une mondiale, championne de l’US Open en titre, elle s’apprête à entrer sur le court Arthur Ashe pour défier, une nouvelle fois une américaine devant un public chauffé à bloc. Cette fois, ce sera Amanda Anisimova, tombeuse de Naomi Osaka au terme d’un duel haletant. Pour Sabalenka, c’est presque devenu une tradition : affronter l’adversaire locale en finale de l’US Open. Troisième année de suite. Troisième bataille annoncée contre le stade tout entier.
Un chemin semé d’embûches
Sa qualification, Sabalenka est allée la chercher au forceps. Menée d’un set par Jessica Pegula en demi-finale, elle a retourné la situation avec la puissance et l’intensité qui la caractérisent. Une victoire symbole de son mental de fer, mais aussi un avertissement : rien ne sera facile quand la foule entière sera acquise à la cause d’Anisimova.
Ce scénario, elle le connaît par cœur. En 2023, elle avait vu Coco Gauff soulever le trophée dans une ambiance incandescente. Un an plus tard, elle avait fini par retourner la situation contre Emma Navarro puis Pegula, allant jusqu’à plaisanter avec les fans : « Maintenant vous me soutenez ? C’est un peu tard. » Derrière le sourire, une vérité : Sabalenka a appris à transformer l’hostilité en carburant.
Une stratégie assumée
Sabalenka l’a répété jeudi soir : son plan est clair. « La seule chose sur laquelle je me concentre, c’est l’énergie positive qui vient vers moi », a-t-elle expliqué. Traduction : ignorer les huées, écouter les rares encouragements, et verrouiller ses émotions pour que la frustration ne vienne pas parasiter son jeu. L’expérience accumulée sur ces courts américains, parfois cruels, lui a forgé une armure.
La clé reste la même : s’imposer par son tennis, avant que le mental ne soit happé par l’atmosphère. Si Sabalenka veut imiter Serena Williams, dernière à réussir le doublé US Open en 2013 et 2014, il lui faudra garder le fil coûte que coûte.
Un duel attendu
De l’autre côté du filet, Anisimova vit une renaissance. Battre Osaka, quadruple championne du Grand Chelem, dans un match au couteau, a réveillé la flamme du public américain. À domicile, la jeune Américaine aura tout derrière elle, et Sabalenka le sait : « J’ai joué beaucoup de matchs contre des Américaines ici. Je sais à quoi m’attendre. »
Cette finale a déjà des airs de choc des cultures. D’un côté, la puissance brute et la résilience d’une numéro un du monde qui rêve de marquer une ère. De l’autre, la fraîcheur et la fougue d’une Américaine qui veut s’offrir le plus grand trophée sur ses terres.
Une certitude : samedi soir, le Arthur Ashe sera un volcan. Et Sabalenka, encore une fois, devra jouer contre une adversaire… et contre une nation entière.
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