Loïs Boisson dans le viseur de Pauline Parmentier : une pépite française sur terre battue
Pauline Parmentier n’est pas du genre à distribuer les compliments à la légère. Ancienne 40e mondiale, aujourd’hui à la tête de l’équipe de France de Billie Jean King Cup, elle en a vu passer, des promesses. Mais cette semaine, à Hambourg, une joueuse a capté toute son attention : Loïs Boisson. Et pour une bonne raison : la Française de 22 ans y a décroché le premier titre de sa carrière professionnelle.
Un feeling immédiat avec la terre battue
“Oui, elle a un niveau incroyable sur cette surface.” Le ton est posé, mais l’enthousiasme est réel. Parmentier ne mâche pas ses mots quand il s’agit de décrire les qualités de Loïs Boisson sur la terre battue, surface aussi exigeante qu’ingrate.
Ce qui a frappé l’ancienne joueuse ? La manière dont Loïs dérange ses adversaires… dès l’échauffement. “Rien qu’en tapant des balles dans l’axe, elle les mettait déjà en difficulté.” Une frappe lourde, précise, en ligne. Un jeu qui impose immédiatement un tempo et une hauteur inhabituels. Et quand la balle grimpe à hauteur d’épaule sur terre, même les meilleures peuvent perdre leurs repères.
Un style de jeu pas comme les autres
La vraie force de Loïs Boisson, c’est cette signature aérienne dans ses trajectoires. Une hauteur de balle qui oblige ses adversaires à reculer, à s’ajuster en permanence, à sortir de leur zone de confort.
“Est-ce qu’elles finiront par s’habituer ? Peut-être”, glisse Pauline. “Mais ce n’est pas un jeu qu’on croise souvent.” Et c’est précisément ce qui fait la différence. Loïs joue un tennis qui casse les habitudes, et dans un circuit WTA souvent rythmé par les filières ultra-directes, cette variation devient une arme fatale.
Une athlète, une vraie
Mais le jeu ne fait pas tout. Le corps, lui aussi, répond présent. Loïs court, couvre, résiste. Et même les jours où sa précision flanche, sa caisse physique lui permet de tenir le cap. C’est cette combinaison de solidité mentale, fiabilité physique et variété technique qui a tapé dans l’œil de Parmentier.
“Elle a tout”, résume l’ex-joueuse, visiblement conquise par la nouvelle génération tricolore.
Une étoile à suivre de très près
À Hambourg, Loïs Boisson n’a pas juste gagné un tournoi. Elle a envoyé un message. Une joueuse française capable de bousculer le circuit sur terre, avec un jeu atypique et une vraie personnalité de compétitrice, ça ne court pas les courts. Et avec Pauline Parmentier à ses côtés, pour la guider, l’aiguiller, et tempérer ses élans au besoin, le chemin vers le top ne semble pas hors d’atteinte.
Le tennis féminin français tient peut-être là sa prochaine belle histoire. Et cette histoire, elle ne fait que commencer.
Crédit photo : Heute.at
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