La route des Bleus vers le titre européen
Katowice s’apprête à devenir le centre du monde tricolore. Dans la Spodek Arena, ses 11 500 places prêtes à rugir, les Bleus lancent leur EuroBasket avec une seule idée en tête : aller chercher l’or ou au minimum une médaille. Freddy Fauthoux a pris les commandes et hérite d’une poule D piégeuse, avec des adversaires assez variés pour tester chaque recoin du jeu français. Slovénie, Pologne, Israël, Belgique, Islande : cinq étapes à franchir avant de rêver aux huitièmes. Rien n’est jamais simple dans ce genre de tournoi, et ça tombe bien, les Bleus n’ont jamais aimé la facilité.
Un groupe D électrique
Les chiffres disent que la France est favorite, mais la vérité du parquet raconte autre chose. La Slovénie reste le danger numéro un, surtout quand Luka Doncic décide de jouer comme s’il était en plein Game 7 de playoffs. La Pologne n’a peur de rien : elle avait déjà dégommé la Slovénie en 2022 et rêve de refaire le coup. Israël et la Belgique, eux, sont les invités qui peuvent gâcher la fête, capables d’arracher une victoire à la hargne. Quant à l’Islande, outsider presque romantique, elle se pointe sans complexe. L’EuroBasket a toujours eu un goût d’imprévisible, et c’est précisément ce qui en fait son sel.
Belgique, le piège silencieux
On pourrait sourire en regardant la 40e place mondiale de la Belgique. Grave erreur. Les Lions sont là pour une sixième campagne consécutive et, s’ils n’ont pas le pedigree des mastodontes, ils savent où piquer. Certes, l’absence de Retin Obasohan et des NBAers Toumani Camara et Ajay Mitchell pèse lourd. Mais Dario Gjergja, leur coach, a façonné une équipe capable de défendre comme des morts de faim. Leur mur défensif, déjà impressionnant en qualifications, pourrait leur permettre de survivre dans une poule aussi dense. Et qui dit défense, dit match serré, dit potentiel piège pour les Bleus.
Un effectif taillé pour la bagarre
Côté belge, le nom qui claque le plus est celui d’Ismaël Bako, nouvelle recrue du Paris Basketball, pivot mobile et ambitieux. Autour de lui, des visages familiers du basket européen : Manu Lecomte en chef d’orchestre, Niels Van Den Eynde pour dynamiter le rythme, Loïc Schwartz et Jean-Marc Mwema pour l’expérience, Mamadou Guisse et Siebe Ledegen pour l’énergie. À l’intérieur, Kevin Tumba, Andy Van Vliet, Hans Vanwijn et le massif Godwin Tshimanga apportent du poids et de la solidité. Pas de superstars, mais une cohésion qui peut faire mal si l’on s’y prend à la légère.
Les Bleus face au vrai test
Pour les Français, l’enjeu est limpide : démarrer fort, éviter les pièges, et installer d’entrée un rythme de rouleau compresseur. Chaque faux pas peut transformer la route en parcours piégé. Le talent est là, les ambitions aussi, mais l’Euro ne pardonne jamais. Ce groupe D n’est pas une simple formalité, c’est une étape cruciale dans une quête qui pourrait ramener l’or à Paris. Si les Bleus veulent écrire leur histoire, ça commence ici, entre pièges, rivalités et rêves de grandeur. La route est longue, mais elle n’attend qu’eux.
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