La Turquie s’impose face à la Pologne (91-77) et file en demi !
Il y a des soirs où tout s’aligne. Où une nation entière vibre. Où quelque chose de spécial est en train de se produire. C’est ce qui s’est passé en ce début d’après midi, où la Turquie a dominé la Pologne 91-77 et validé la place pour les demi-finales de l’EuroBasket. Une victoire nette, presque maîtrisée de bout en bout, qui installe les Turcs parmi les grandes menaces de ce tournoi.
Sengun, l’artiste devenu patron
On le savait talentueux. On le devinait précoce. Mais Alperen Sengun est en train de basculer dans une autre dimension. Le pivot des Rockets, 23 ans à peine, a régalé avec un triple-double d’orfèvre : 19 points, 12 rebonds, 10 passes en 31 minutes. Premier de sa carrière à l’EuroBasket, et surtout, un record historique : plus jeune joueur à signer un triple-double dans la compétition.
Un symbole. Depuis le début du tournoi, Sengun ne fait pas que remplir les box scores, il redéfinit ce que doit être un pivot moderne. 151 points, 76 rebonds, 50 passes en sept matchs. Trente ans qu’on n’avait pas vu un joueur combiner autant de volume, d’adresse et de vision dans un même Euro. Et dire qu’il n’était qu’à une passe de l’exploit face à la Tchéquie… Cette fois, il a bouclé la boucle.
Les vétérans répondent présents
Mais la Turquie, ce n’est pas seulement le show Sengun. Derrière lui, des soldats aux CV NBA bien remplis se sont retroussés les manches. Furkan Korkmaz a planté ses 10 points avec le meilleur différentiel de la soirée (+18). Cedi Osman, touché à la cheville en cours de match, avait déjà fait le taf avec 13 points et cinq passes. Quant à l’inoxydable Ersan Ilyasova, 38 ans au compteur, il a ajouté ses 10 unités comme pour rappeler qu’il reste toujours un facteur dans les grands rendez-vous.
Ergin Ataman, coach au caractère volcanique, a déjà prévenu : il espère récupérer Osman pour vendredi. Parce que chaque pièce comptera dans une demi-finale où le niveau va grimper encore d’un cran.
La Pologne a résisté, mais…
On ne pourra pas reprocher à la Pologne d’avoir lâché. Mateusz Ponitka, éternel guerrier, a terminé avec 19 points. Marcin Gortat, ex-Raptor, a lui aussi trouvé son rythme avec 19 unités. Mais voilà : quand l’attaque turque se met en marche, peu d’équipes peuvent suivre. Entre la variété offensive et la pression défensive, les Polonais ont fini par céder, faute de profondeur et de solutions.
Un parfum d’histoire
Et si on tenait là l’une des grandes histoires de cet EuroBasket 2025 ? La Turquie avance désormais invaincue (7-0), un parcours parfait qui rappelle les grandes heures de 2001, lorsque le pays avait décroché l’argent à domicile. Depuis, jamais les Turcs n’avaient dépassé les quarts, sauf une fois, en… 1949. Autant dire que ce run a déjà une saveur historique.
Prochaine étape : vendredi, face au vainqueur du choc entre Lituanie et Grèce. Un duel qui sent la poudre, mais que la Turquie abordera avec un mélange rare de confiance, de fraîcheur et d’expérience.
L’EuroBasket adore écrire des légendes. Et à en juger par la trajectoire de Sengun et ses coéquipiers, la plume semble déjà glisser du côté du croissant rouge.
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