La Grèce décroche le bronze à l’EuroBasket en domptant la Finlande
Athènes peut respirer. Après des années de désillusions, la sélection grecque retrouve le podium européen. Samedi soir à Riga, la Grèce a arraché la médaille de bronze de l’EuroBasket en battant la Finlande 88-76. Une victoire solide, pas toujours spectaculaire, mais terriblement symbolique pour un pays qui rêve de revenir au sommet.
Un match à deux visages
La rencontre n’a pas été un long fleuve tranquille. La Finlande, portée par son adresse extérieure depuis le début du tournoi, a encore tenté d’installer son rythme fou. Et, sans surprise, le premier quart a viré au festival de tirs primés : 5 bombes réussies qui ont mis la défense grecque sur le reculoir.
Mais la Grèce n’a pas paniqué. Serrant les rangs autour de Giannis Antetokounmpo, elle a peu à peu imposé sa puissance physique et sa défense rugueuse. À la pause, l’écart n’était que de trois points, mais le momentum avait déjà changé de camp.
Giannis, patron jusqu’au bout
Difficile d’imaginer une médaille grecque sans un grand Giannis. Le double MVP NBA a signé un double-double autoritaire : 27 points, 12 rebonds et cette impression de tout contrôler quand il s’est mis en mode bulldozer. Chaque pénétration semblait fissurer la muraille finlandaise, chaque contre lançait une transition meurtrière.
Autour de lui, Nick Calathes a retrouvé son costume de maestro, distillant 9 passes décisives. Georgios Papagiannis a dominé sous le cercle, avec 15 points et 8 rebonds, punissant la moindre hésitation adverse. Un collectif équilibré, discipliné, qui a su contenir l’étincelle Lauri Markkanen.
Markkanen stoppé net
Le joueur star de la Finlande avait porté tout un pays pendant la compétition, avec des performances XXL. Mais cette fois, il a buté sur une défense grecque parfaitement préparée. Markkanen termine à 18 points, bien en-dessous de ses standards du tournoi, et n’a jamais trouvé son rythme.
Pourtant, les Finlandais n’ont pas lâché. Emmenés par leur capitaine Sasu Salin, ils ont réduit l’écart à -5 dans le quatrième quart. Mais à chaque tentative de retour, Giannis a répondu. Un dunk rageur, un and-one, un stop défensif. Game over.
Un podium qui change tout
Cette médaille de bronze n’a pas la brillance de l’or, mais elle compte. Beaucoup. La Grèce n’avait plus goûté au podium européen depuis 2009. Se retrouver dans le dernier carré, puis décrocher une victoire convaincante dans le match pour la troisième place, c’est une bouffée d’air pour une génération qui veut enfin transformer le talent en résultats.
« C’est plus qu’une médaille, c’est un signal », a résumé Calathes après le buzzer. « On est de retour, et on n’a pas fini. »
La Finlande repart la tête haute
Pour la Finlande, l’aventure s’arrête donc sur une quatrième place. Cruel pour une équipe qui a fait vibrer l’Europe avec sa folie offensive, mais historique malgré tout. Première demi-finale, premier vrai run au plus haut niveau, et un Markkanen installé comme superstar du continent.
Leurs supporters, bruyants et fidèles, ont salué les joueurs comme des vainqueurs au moment de quitter le parquet. Preuve que cette épopée a marqué le pays bien au-delà du simple résultat.
L’Europe du basket en mouvement
Avec l’Allemagne et la Turquie en finale, la Grèce qui revient sur le podium et la Finlande qui s’invite dans le dernier carré, cet EuroBasket a rappelé que la hiérarchie européenne est en perpétuelle évolution. Et si la Grèce retrouve le goût du métal, elle sait que le plus dur commence : transformer ce retour en tremplin pour viser encore plus haut.
Athènes peut exulter, la médaille de bronze brille. Mais dans les yeux de Giannis, on l’a bien vu : ce n’est qu’une étape.
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